Le PLQ veut un passeport « liberté » au plus vite
New York va de l’avant avec cette politique de preuve vaccinale
La cheffe libérale Dominique Anglade demande au gouvernement Legault d’imposer immédiatement un passeport vaccinal pour « encadrer » les activités auxquelles pourront participer les non-vaccinés, une stratégie qui vient d’être annoncée à New York.
« Ce passeport serait nécessaire pour entrer dans un restaurant, ou au cinéma, par exemple. Il faut le mettre en place tout de suite, on ne veut pas attendre à septembre », lance Mme Anglade en entrevue avec Le Journal.
Mme Anglade suggère que les universités et les cégeps pourraient également être touchés par ce « passeport liberté ».
NEW YORK
Le Québec ne serait pas un pionnier dans cette approche : New York exigera une preuve de vaccination, notamment pour profiter des restaurants et des gyms. Ce programme sera mis en place au courant du mois d’août pour être prêt à la rentrée des classes.
La France a également mis en place un passeport vaccinal, tout comme l’Italie.
TROP VITE POUR DUBÉ
Le cabinet du ministre de la Santé Christian Dubé rétorque qu’il serait injuste d’instaurer immédiatement un passeport vaccinal alors que tous « n’ont pas encore eu l’opportunité d’aller chercher leur deuxième dose ».
Il planche sur un plan de mise en place d’un passeport vaccinal, mais seulement à la rentrée, en septembre.
Pour Dominique Anglade, c’est trop tard. « On veut savoir comment il s’applique, à quel moment, à partir de quelles balises. On ne doit pas attendre à septembre pour agir. On voit déjà la montée des cas du variant Delta, on doit éviter la quatrième vague », dit-elle.
UN DÉBAT POUR LE PQ
Du côté du PQ, on émet toutefois un bémol : il faut un débat public.
« Ça ne peut pas être encore par décret, ça prend une loi », affirme le député Joël Arsenault.
« Le temps est venu de retrouver des règles de gouvernances démocratiques », dit-il, en soulignant que la France ne s’est pas épargné un débat politique sur cette question controversée.
Sans ce débat, il y a un risque réel que l’Assemblée nationale ne parle pas d’une seule voix sur cette question, fait valoir M. Arsenault.