Des pratiques à revoir
C’est ce que croit la Commission des droits de la personne
AGENCE QMI | Des changements systémiques dans les pratiques et les interventions policières sont nécessaires, a réitéré la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, qui s’est dite ébranlée et préoccupée par le décès d’un homme noir au cours d’une intervention policière à Repentigny, dimanche matin.
Les façons d’intervenir lors des situations de détresse psychologique ou auprès de personnes ayant un problème de santé mentale doivent être révisées, a indiqué la Commission par voie de communiqué, hier.
Sans s’être prononcée sur les faits de l’incident survenu dimanche vu que l’enquête du Bureau des enquêtes indépendantes est toujours en cours, la Commission a insisté sur le fait que des mesures au sein même du système d’intervention sont requises pour contrer le profilage racial.
L’organisme, qui fait enquête dans les situations de profilage racial, a ouvert 86 dossiers de profilage racial dans l’ensemble du Québec en 2020-2021.
Ce nombre a presque doublé dans les deux dernières années, a-t-elle précisé dans sa missive.
DES CONSULTATIONS
La Commission avait recommandé dans son Rapport de consultation sur le profilage racial que le gouvernement et les villes financent adéquatement les services sociaux, communautaires et de santé, dans une approche fondée sur la prévention et la proximité, en vue d’abandonner les approches fondées sur la gestion pénale des problèmes sociaux.
Parallèlement, la Commission a aussi recommandé aux villes qu’elles s’inspirent d’initiatives de partenariat réussies entre la police, le réseau de la santé, des services sociaux et du milieu communautaire pour pallier le recours inapproprié de la force, en privilégiant la communication et la désescalade des conflits.
Ces mesures visent à rétablir la confiance des communautés noires, des peuples autochtones et des minorités racisées vis-à-vis des services de police.