Le décès de Michel Brûlé toujours pas confirmé
Le frère de l’éditeur trouve la situation « humiliante »
Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) n’a toujours pas obtenu la confirmation que Michel Brûlé est bien décédé dans un accident de vélo au Brésil. Une « insulte » pour le frère de l’éditeur qui affirme avoir fourni les documents à Interpol il y a trois semaines.
Le 31 mai dernier, l’annonce du décès tragique de Michel Brûlé avait d’abord surpris avant que la véracité de l’accident soit rapidement mise en doute.
Malgré la sortie médiatique de son frère, Martin Brûlé, chez qui l’éditeur demeurait à Guarapari, au Brésil, affirmant que Michel avait fait une chute à vélo et s’était cassé le cou, le DPCP souhaite toujours avoir une attestation de décès officielle.
TRADUCTION
En dépit d’une collaboration du Brésil et d’Interpol, la procureure de la Couronne, Me Valérie Lahaie, qui pilote le dossier d’agression sexuelle de M. Brûlé, attend toujours les documents nécessaires. La procédure est « longue et complexe » notamment parce que les documents doivent être traduits.
Me Lahaie croit être en mesure d’avoir les papiers dans les prochaines semaines.
« On devrait être en mesure d’obtenir rapidement l’information », a-t-elle dit. La cause a donc été reportée une fois de plus, cette fois-ci au début du mois de novembre.
Le frère de Michel Brûlé, Martin, chez qui l’éditeur a passé les derniers mois de sa vie au Brésil, n’en revient pas de ce nouveau délai.
« C’est complètement honteux pour ma famille et mon frère », a-t-il réagi.
Il dit avoir été contacté par un enquêteur brésilien travaillant pour Interpol, à qui il a transmis le rapport d’autopsie et l’avis de décès, il y a de cela trois semaines.
L’avocat de Michel Brûlé, Me Charles Brochu, a indiqué pour sa part que les parents de l’homme sont en train de gérer sa succession et qu’un notaire s’occupe aussi du dossier.
« Les démarches sont très avancées de leur côté », a indiqué Me Brochu, qui s’est entretenu avec la mère.
ENQUÊTE
L’homme de 54 ans, reconnu coupable d’agression sexuelle en octobre 2020, ne s’était pas présenté à l’audition qui avait lieu le 26 mai, six jours avant sa mort, qui devait permettre de déterminer sa sentence.
Devant les craintes du DPCP que l’accusé tente de se soustraire à la justice, son avocat Me Charles Brochu avait assuré le contraire et indiqué qu’il s’agissait d’un simple problème de connexion.
Le dossier de cour de Michel Brûlé avait été ramené devant le juge Sébastien Proulx le 18 juin, alors que le DPCP a indiqué qu’il attendrait d’avoir les papiers officiels attestant du décès de l’homme d’affaires avant de fermer le dossier officiellement.
Michel Brûlé avait été arrêté le 15 octobre 2018 relativement à un événement qui s’est produit en mars 2014.