Une enquête accablante contre le gouverneur
Andrew Cuomo est accusé de harcèlement sexuel
NEW YORK | (AFP) Populaire pendant la pandémie de la COVID-19, le gouverneur de l’État de New York, Andrew Cuomo, a été accablé hier par les conclusions d’une enquête indépendante l’accusant d’avoir harcelé sexuellement une dizaine de femmes, ce qu’il a aussitôt nié.
Selon cette enquête, le responsable démocrate « a harcelé sexuellement plusieurs femmes et, ce faisant, a violé la loi fédérale et celle de l’État » de New York, a affirmé la procureure de cet État, Letitia James, lors d’une conférence de presse.
Parmi les 11 victimes énumérées figurent d’anciennes et actuelles fonctionnaires de l’État, dont une femme qui avait été affectée au service de protection du gouverneur, à la demande d’Andrew Cuomo, décrit le rapport.
« Baisers et étreintes non désirées », « commentaires inappropriés », gestes déplacés, le rapport de 165 pages attribue une longue liste d’actes répréhensibles au gouverneur, accusé à plusieurs reprises d’avoir posé ses mains de manière indécente sur ses employées.
Le gouverneur de 63 ans a réaffirmé qu’il rejetait les accusations.
APPELS À DÉMISSIONNER
« Avant tout, je veux que vous sachiez, et que vous l’entendiez de ma bouche : je n’ai jamais touché quelqu’un de manière inappropriée ou fait des avances sexuelles inappropriées », a-t-il réagi, dans une déclaration filmée depuis son bureau. Ne s’exprimant pas sur une possible démission, il a ajouté qu’il répondait point par point aux accusations dans un document diffusé par ses équipes.
Les appels à quitter son poste n’ont pas tardé. « Il doit démissionner », a lancé le maire démocrate de New York, Bill de Blasio. Le président américain Joe Biden a également appelé le gouverneur démocrate à démissionner.