Patron et syndicat toujours à couteaux tirés chez Olymel
Les négociations à Vallée-Jonction achoppent sur les salaires et les horaires
AGENCE QMI | Les questions des salaires et des horaires de travail continuent de diviser la direction d’Olymel et ses employés syndiqués de l’usine de découpe de porcs de Vallée-Jonction, en grève depuis avril dernier.
Chez les employés, on croit qu’Olymel devrait en faire davantage, surtout après les concessions qu’ils ont faites au cours des dernières semaines.
« Le syndicat a fait son bout de chemin parce qu’au départ, on parlait d’une convention collective de trois ans, mais là, on parle d’un nouveau contrat pour les six prochaines années. Il y a 35 cents sur six ans qui séparent les parties. Pour Olymel, ce n’est peut-être pas grandchose, mais pour les travailleurs, c’est énorme », a mentionné Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches.
MENACE DE FERMETURE
L’employeur croit plutôt que le syndicat ne fait pas les efforts nécessaires pour en venir à une attente rapidement.
« C’est maintenant au syndicat qui représente ses travailleurs de se mettre en oeuvre et de faire les pas qu’ils doivent faire pour en venir à un règlement. C’est facile de dire que “je n’en ai pas assez”, c’est facile de dire “j’en voudrais davantage”, mais d’être responsable, des fois, c’est de dire que je vais m’en satisfaire », a affirmé Paul Beauchamp, premier vice-président d’Olymel.
La direction durcit le ton dans ce conflit et évoque la possibilité de déménager l’usine de Vallée-Jonction, dans la Chaudière-Appalaches, dans de nouvelles installations en Montérégie.
Le maire de la ville, Réal Bisson, est très préoccupé par cette déclaration de la partie patronale, puisqu’environ 1100 emplois sont en jeu.
La partie patronale souhaite que le syndicat revienne à la table des négociations pour accepter l’offre et pour éviter de perdre des employés si le conflit perdure.
Du côté du syndicat, on croit que c’est une stratégie d’Olymel pour en venir avec une entente selon leurs critères.