BILES SE CONSOLE AVEC DU BRONZE
La Canadienne Ellie Black termine au pied du podium
TOKYO | (AFP) La super vedette de la gymnastique Simone Biles a réussi son retour en remportant hier la médaille de bronze lors de la finale à la poutre, derrière la jeune Chinoise de 16 ans Guan Chenchen qui devient championne olympique et succède ainsi à l’Américaine.
À l’arrêt depuis une semaine, Biles, quadruple championne aux Jeux de Rio, en 2016, a obtenu la note de 14,000 points avec un exercice simplifié à la poutre. Elle a été devancée par les Chinoises Guan (14,633) et Tang Xijing (14,233).
« Je l’ai fait pour moi et je suis fière d’avoir été capable de compétitionner encore une fois », a expliqué Biles aux journalistes après sa prestation. Elle semblait soulagée, mais sans excès de joie.
« Nous sommes humains, nous ne sommes pas juste des attractions et il y a des choses qui se passent en coulisses dont les gens n’ont aucune idée », a ajouté l’athlète de 24 ans, précisant aussi qu’elle avait perdu sa tante il y a deux jours.
BLACK SUIT
Pour sa part, la Canadienne Ellie Black a terminé tout juste derrière, en quatrième place.
Elle a effectué une routine avec un coefficient de difficulté de 6,2 et a obtenu une note de 7,666 pour l’exécution, ce qui lui a conféré un pointage de 13,866, à seulement 134 millièmes de point de Biles.
Pour la Néo-Écossaisse de 25 ans, qui a également dû faire une croix sur d’autres épreuves à Tokyo en raison d’une blessure à une cheville, il s’agissait de son meilleur résultat en carrière. Elle a pleuré de fierté après son programme.
« SEULEMENT » DEUX MÉDAILLES
Biles repart de Tokyo avec deux médailles, les sixième et septième de sa carrière : celle en argent du concours par équipes et celle-ci à la poutre, bien loin du bilan que tout le monde envisageait pour elle depuis des mois.
La vedette attendue des Jeux, en proie à une perte de confiance et confrontée à un phénomène de perte de repères dans l’espace, avait abandonné en pleine finale du concours général par équipes, à la stupeur générale, puis renoncé à quatre finales (concours général, saut, sol, barres).
Hier, elle a réalisé un exercice propre à la poutre, mais simplifié notamment dans sa sortie qu’elle a réalisée en double salto arrière, mais sans vrille. « J’étais un peu nerveuse pour la sortie, car nous avons dû la changer et je n’ai pas fait de double arrière carpé depuis que j’avais 12 ans. Mais venir et compétitionner encore une fois et avoir le soutien de tout le monde est le plus important pour moi », a-t-elle confirmé.
DANGEREUX
Le phénomène de « perte de figure », qui lui fait perdre ses repères dans l’espace, est particulièrement problématique lors des acrobaties arrière comportant des vrilles, d’après les spécialistes, de surcroît chez une gymnaste qui réalise des acrobaties extraordinaires.
Biles a déjà quatre figures baptisées de son nom et souhaitait en inaugurer une nouvelle, au saut, lors des JO.