Le Journal de Montreal

UNE PREMIÈRE AUX JEUX

- RICHARD BOUTIN

TOKYO | Au-delà de ses nombreux titres mondiaux et de ses victoires en Coupe du monde, Laurence Vincent Lapointe est comblée d’avoir pu contribuer à l’inclusion du canoë féminin aux Jeux olympiques.

Le canoë féminin fait ses débuts dans le giron olympique à Tokyo. Les hommes participen­t aux Jeux depuis près de 30 ans. Le slalom féminin fait aussi ses premiers pas dans la capitale nippone.

« C’est l’une de mes plus grandes fiertés que le canoë féminin soit maintenant inclus aux Jeux », exprime-t-elle.

MENTALITÉ À CHANGER

« Un coach serbe m’a déjà dit qu’il ne pensait pas que les femmes pouvaient ramer comme ça et que mes performanc­es lui avaient ouvert les yeux. Ça changeait les mentalités de voir une fille qui était bonne et qui était motivée », relate l’athlète.

« Certaines anciennes ont beaucoup milité, mais je voulais prêcher par l’exemple, d’ajouter Vincent Lapointe. Je voulais prouver que nous avions notre place. Des jeunes filles viennent me voir pour me dire qu’elles ont commencé à ramer quand elles m’ont vue. »

ÉPREUVES RETIRÉES

Quand il a accepté le canoë féminin, le CIO a retiré deux épreuves masculines.

« Déjà qu’on ne nous aimait pas, souligne-telle. Je me demandais pourquoi ils enlevaient deux épreuves chez les hommes. Parce que nous sommes moins fortes, plusieurs faisaient le lien que le produit était de moins bonne qualité. Une bonne technique permet de compenser. »

VISION D’AVENIR

Sa mère, Nathalie Vincent, se souvient des propos de Dave Frost, Olympien de 1988 et 1992 et aussi natif de Trois-Rivières.

« Il avait dit à Laurence qu’elle serait le fer de lance pour amener le canoë féminin aux Jeux parce que son niveau de compétitio­n le permettait. Comme parents, nous sommes fiers et c’est l’une de ses belles réalisatio­ns. »

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