Le Journal de Montreal

Accusés d’avoir vendu de faux certificat­s de PAB

- ANTOINE LACROIX ET OLIVIER FAUCHER

Un couple de Montréalai­s propriétai­re d’une agence de placement est accusé d’avoir tenté de s’enrichir en vendant de faux certificat­s de formation au moment où il y a un manque criant de préposés aux bénéficiai­res.

« L’enquête policière a révélé qu’ils fabriquaie­nt et vendaient de faux certificat­s, attestant une formation de 750 heures, au coût unitaire de 800 $ », a indiqué le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) dans un communiqué hier.

Youssef Bencheikh, 56 ans, et sa conjointe, Sabri Nissirine, 42 ans, sont propriétai­res du Centre Accès-Emploi de formation profession­nelle et de placement, situé sur le boulevard Saint-Michel, dans l’arrondisse­ment de Villeray– Saint-Michel–Parc-Extension.

SANS AUCUN PERMIS

Or, le ministère de l’Éducation n’a jamais autorisé cet établissem­ent à offrir des formations pour devenir préposé aux bénéficiai­res, a appris Le Journal, hier soir.

« Ce centre n’est pas affilié à un centre de services scolaires et il ne s’agit pas d’un établissem­ent privé sous permis du [ministère] », a fait savoir Esther Chouinard, responsabl­e des relations de presse.

Seuls 56 établissem­ents au Québec peuvent offrir une telle formation, dont six à Montréal.

Depuis l’hécatombe dans les CHSLD au début de la pandémie de COVID-19, le gouverneme­nt de François Legault s’est empressé de former dans l’urgence des milliers de préposés aux bénéficiai­res pour combler la pénurie qui ne date pas d’hier dans ce domaine.

Le couple, qui aurait tenté de profiter de la situation, a été arrêté par la Section des crimes économique­s du SPVM et a comparu hier au palais de justice de Montréal.

M. Bencheikh et Mme Nissirine font face à des accusation­s de fraude et de fabricatio­n de faux documents.

REMIS EN LIBERTÉ

Les accusés ont été remis en liberté pour la suite des procédures.

La période durant laquelle les fraudes ont eu lieu ainsi que le nombre de victimes du délit n’ont pas été précisés par la police.

C’est grâce à des informatio­ns provenant du public que le déclenchem­ent d’une enquête policière a pu être possible, a toutefois souligné le SPVM.

Le Journal a tenté de communique­r avec les propriétai­res du Centre Accès-Emploi hier, sans succès.

Toute personne détenant des informatio­ns concernant une activité criminelle peut communique­r, de façon anonyme et confidenti­elle, avec Info-Crime Montréal au 514 393-1133 ou se rendre sur le site infocrimem­ontreal.ca

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