Denis Coderre a écopé d’un ticket pour cellulaire au volant
L’aspirant maire de Montréal a payé une contravention pour son infraction
Même s’il a toujours nié avoir texté au volant, le candidat à la mairie de Montréal Denis Coderre a finalement écopé et payé une contravention pour avoir utilisé son cellulaire en conduisant.
En mai dernier, Le Journal a publié un cliché pris par un citoyen sur lequel on voit Denis Coderre qui manipule son cellulaire avec ses pouces, alors qu’il est au volant de sa voiture immobilisée à un feu rouge.
Le candidat à la mairie de Montréal avait d’abord refusé d’expliquer ce qu’il faisait sur les photos.
Puis, quelques jours plus tard, en entrevue avec TVA Nouvelles, il a soutenu que « l’appareil était tombé de son socle » et qu’il l’aurait simplement pris pour « vérifier si tout était correct ».
Or, Le Journal a appris hier que le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) et le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont décidé de remettre un constat d’infraction à l’aspirant maire.
« Suite à notre analyse du dossier soumis par le SPVM, nous vous confirmons qu’un constat a été émis en vertu du Code de la sécurité routière. Ce constat a été signifié au cours des dernières semaines à M. Coderre », a indiqué Me Audrey Roy-Cloutier, porte-parole du DPCP.
« Je ne suis pas en mesure de vous indiquer le montant qui est réclamé, mais l’amende minimale prévue à la Loi est de 300 $, plus frais, plus contribution obligatoire », a-t-elle ajouté.
SITÔT REÇU, SITÔT PAYÉ
L’attachée de presse de Denis Coderre, Elizabeth Lemay, a mentionné brièvement par téléphone que « le ticket n’a pas été contesté » et « qu’il a été payé ».
Mais l’ancien maire de la métropole n’était pas le seul à s’être retrouvé dans l’embarras à cause d’un cliché pris en mai dernier.
Pendant que M. Coderre se faisait pincer avec son cellulaire au volant, la mairesse Valérie Plante avait aussi été photographiée dans un contexte où elle ne semblait pas respecter les règles de distanciation sociale.
VALÉRIE PLANTE S’EN SAUVE
Le 28 mai dernier, quatre autres personnes de quatre adresses différentes l’accompagnaient sur une terrasse du Plateau-Mont-Royal, et un citoyen a immortalisé la scène. Ce geste allait à l’encontre des mesures gouvernementales en vigueur à l’époque.
Le SPVM a confirmé mardi au Journal qu’aucune amende n’a été transmise à la mairesse par rapport à ce dossier.
« Il n’y a pas eu rédaction d’un rapport, étant donné que le SPVM était en mode de sensibilisation, et ce, pour toute la clientèle qui ne respectait pas les normes de la Santé publique quant aux terrasses », a affirmé Anik de Repentigny, chargée de communication au SPVM.
« C’est l’approche que le SPVM a privilégiée depuis la réouverture des terrasses sur son territoire, et les personnes interpellées ont collaboré », a-t-elle ajouté.