La communauté libanaise de Montréal se recueille
AGENCE QMI | Un moment de silence en l’honneur des quelque 200 disparus de l’explosion de Beyrouth, dont deux Canadiens, a été observé hier à Montréal.
Un deuil difficile pour la communauté libanaise de la métropole, mais rester au pays était encore plus dur pour Maha Daou, une Libanaise qui vient de s’installer au Québec.
« Ce n’était plus vivable. La qualité de vie s’est dégradée, on n’a plus d’électricité, on n’a plus d’essence », a-t-elle confié à TVA Nouvelles.
Elle enseignera dans une université montréalaise cet automne et attend maintenant l’arrivée au pays de sa fille et de son mari.
« Ça a été une décision vraiment très, très dure, très difficile. Moi, j’aime mon pays. Malheureusement, il fallait quitter », explique Maha Daou.
Le rassemblement d’hier s’est déroulé dans le Vieux-Port de Montréal ; un lieu hautement symbolique puisque l’explosion, elle, a eu lieu au port de Beyrouth. Mais au-delà du symbole, des représentants de la classe politique municipale estiment que la métropole a un rôle à jouer pour soigner les plaies de la communauté libanaise.
Le conseiller d’Ensemble Montréal Aref Salem a indiqué que son parti réclamerait une enquête internationale pour que les choses avancent au Liban.
Son chef, Denis Coderre, est d’avis qu’il faudrait organiser un sommet à Montréal en invitant des représentants de Beyrouth et d’autres villes du monde.
La diaspora libanaise, quant à elle, espère qu’un nouveau Liban pourra renaître de cette tragédie, tout en étant consciente que le pays ne pourra jamais se reconstruire si l’exode des gens les plus qualifiés se poursuit.