VIOLENT CONFLIT ENTRE DES MANIFESTANTS ET LES POLICIERS
Beyrouth | (AFP) Huit personnes ont été hospitalisées et des dizaines prises en charge près du parlement libanais dans des heurts hier entre les forces de sécurité et des centaines de manifestants venus marquer le premier anniversaire de l’explosion du port de Beyrouth, a indiqué la Croix-Rouge.
Tandis que des milliers de Libanais se rassemblaient près du port, des centaines d’autres se sont dirigés vers le parlement non loin de là, certains tentant de franchir les barbelés et les blocs de béton érigés en mur et bloquant les différentes entrées menant vers le bâtiment.
Des manifestants ont alors lancé des pierres sur les forces de sécurité, qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour les disperser.
JUSTICE RÉCLAMÉE
Les heurts, qui se poursuivaient deux heures plus tard, ont fait des dizaines
de blessés, dont huit hospitalisés, selon la Croix-Rouge, qui soignait la plupart d’entre eux sur place.
Dans un communiqué, les forces de sécurité intérieure ont prévenu qu’elles allaient « recourir à des moyens légitimes et proportionnés conformément aux lois en vigueur contre les manifestants non pacifiques ».
Des milliers de Libanais ont afflué vers le secteur du port pour réclamer que justice soit faite alors qu’aucun coupable n’a encore été jugé et que les responsables continuent de faire barrage à l’enquête.
La classe dirigeante est accusée de tout faire pour torpiller l’enquête et éviter des inculpations, arguant de l’immunité parlementaire.
Les proches des victimes et des militants réclament notamment la levée de cette immunité parlementaire derrière laquelle se réfugient certains députés et ex-ministres.