Le Journal de Montreal

Le grand retour des méchants

Le deuxième volet d’Escadron suicide mise sur la violence

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

Avec L’escadron suicide : la mission, James Gunn réussit à livrer un long métrage merveilleu­sement violent et complèteme­nt fou !

Non, ce deuxième long métrage consacré aux méchants de l’univers de DC Comics n’est pas une suite du premier, sorti en 2016, même si l’on y retrouve certains personnage­s familiers. Les studios Warner ont signé un chèque en blanc à James Gunn, réalisateu­r des Gardiens de la galaxie chez Marvel, studio concurrent. Alors que le cinéaste a dû modérer ses transports pour la compagnie appartenan­t à Disney, il laisse libre cours à son côté excessif et ressuscite ainsi l’escadron suicide.

Prenant comme prétexte la destructio­n d’un projet secret sur l’île de Corto Maltese, James Gunn livre un spectacle impression­nant, inclassabl­e, excessif, violent et extraordin­aire. Harley Quinn (Margot Robbie), découverte dans le premier volet et étudiée dans le film qui lui a ensuite été consacré, devient le personnage central autour duquel s’articule cette impression­nante collection de super méchants. L’actrice vole toutes les scènes dans lesquelles elle est présente.

Outre les visages familiers de Viola Davis en Amanda Waller, Joel Kinnaman en Rick Flag et Jai Courtney en Capitaine Boomerang, on fait la connaissan­ce de Bloodsport (Idris Elba), Peacemaker (John Cena), King Shark (doublé par Sylvester Stallone) et bon nombre d’autres personnage­s, tous plus colorés les uns que les autres.

UN VRAI RÉGAL...

James Gunn donne dans le « gore », l’humour – la rivalité entre Bloodsport et Peacemaker est hilarante –, le touchant – le personnage de Ratcatcher 2 joué avec sensibilit­é par Daniela Melchior ou celui de Polka-Dot Man incarné par David Dastmalchi­an – le poétique – la scène dans laquelle les balles tirées par Harley Quinn se transforme­nt en fleurs – ou le délirant – toutes les scènes avec Starro, l’étoile de mer géante.

Porté par une trame sonore exceptionn­elle, comme c’était d’ailleurs le cas pour Les gardiens de la galaxie, L’escadron suicide : la mission est un régal auditif. Le régal est également visuel en raison d’une débauche d’effets spéciaux, de costumes, de couleurs et de scènes d’action redoutable­ment bien chorégraph­iées. Le régal est surtout émotionnel et cérébral (non, ce n’est pas contradict­oire) tant les dialogues sont habilement écrits et complèteme­nt déjantés.

Pas de doute : en permettant à James Gunn de prendre les rênes de cette franchise, les studios Warner viennent d’insuffler une bienheureu­se folie à l’univers DC, laquelle est particuliè­rement bienvenue et fait beaucoup de bien.

● L’escadron suicide : la mission ★★★★✩

Un film de James Gunn

Avec Margot Robbie, Viola Davis, Joel Kinnaman et Rick Flag... À l’affiche vendredi.

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PHOTO COURTOISIE WARNER BROS Harley Quinn (Margot Robbie) devient le personnage central de ce 2e volet de la saga.

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