Le Journal de Montreal

Médaille surprise à Tokyo

le bronze Lauriane Genest a réussi une remontée au dernier tour pour remporter

- Richard Boutin RBoutinJDQ

TOKYO | À ses tout premiers Jeux olympiques, Lauriane Genest a écrit une nouvelle page du cyclisme sur piste canadien en remportant la première médaille de l’histoire dans l’épreuve du keirin au Vélodrome d’Izu.

Dans une finale où sa coéquipièr­e et amie Kelsey Mitchell s’est aussi qualifiée, Genest a causé la surprise en remportant le bronze terminant à 0, 148 secondes de la championne néerlandai­se Shanne Braspennin­cx.

La Québécoise a amorcé l’épreuve de finale en sixième et dernière place, mais a réussi à effectuer une remontée au tout dernier tour pour le troisième rang.

La Néo-Zélandaise Ellesse Andrews a complété le podium et Mitchell a terminé au 5e rang.

« Je ne connaissai­s pas l’historique et le nombre de médailles du Canada, mais c’est un plus si c’est une première dans l’histoire », a mentionné la jeune femme de 23 ans, qui a terminé au 3e rang de sa vague pour atteindre la finale où les six meilleures croisaient le fer.

« Je suis vraiment fière de ma performanc­e, mais aussi pour toute l’équipe et le programme cycliste sur piste. En sprint, nous avons tellement évolué au cours des dernières années », a-t-elle ajouté.

Il s’agit seulement de la deuxième médaille de l’histoire du Canada en cyclisme sur piste.

En 2004 à Athènes, Lori

Ann Muenzer avait décroché l’or au sprint. Il s’agit de la première médaille du Canada en cyclisme à Tokyo.

POPULAIRE AU JAPON

Le keirin, qui est très populaire au Japon, compte un circuit profession­nel où les paris sportifs sont autorisés.

Dans sa biographie sur le site du Comité olympique canadien (COC), Genest mentionne qu’elle rêve de recevoir une invitation pour faire ce sport de manière profession­nelle au Pays du Soleil-Levant.

Le keirin féminin a fait son entrée aux Jeux en 2012 à Londres. Quant aux hommes, ils ont fait leurs débuts en 2000 à Athènes.

L’épreuve de deux kilomètres est lancée par un meneur à vélomoteur qui roule à 25 km/h avant d’accélérer jusqu’à 50 km/h et de se retirer pour laisser toute la place aux cyclistes pour s’exprimer.

« SENTIMENT INCROYABLE »

Genest rayonnait après la course, elle qui a fait ses débuts en cyclisme il y a seulement cinq ans.

« Je suis ravie et c’est un sentiment incroyable, a mentionné Genest lors du point de presse d’après course des trois médaillées. Je ne me suis pas présentée dans l’idée de gagner, mais je savais que je pouvais bien faire. Je suis très heureuse du résultat et je ne le réalise pas encore.

« Je n’ai pas de sensations particuliè­res, je ne savais pas ce qui se passait (rires), poursuit la cycliste qui a grandi à Saint-Damien-de-Buckland, dans Bellechass­e. Je commence juste à ressentir de grandes émotions et à le réaliser. Quand j’ai croisé la ligne d’arrivée, je ne réalisais pas vraiment ce que je venais d’accomplir. »

Genest se pinçait pour y croire.

« Honnêtemen­t, c’est l’accompliss­ement d’une vie. On travaille tellement fort à chaque jour et c’est incroyable de voir que nos efforts rapportent des dividendes. Je m’en vais souper et direct dans mon lit après ça afin d’être prête pour la prochaine épreuve. Les célébratio­ns attendront après le sprint », a-t-elle avoué.

À l’exception du point de presse des médaillées, les dirigeants de l’équipe canadienne n’ont pas voulu que Genest accorde d’entrevue afin de se concentrer sur sa prochaine épreuve.

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