Une ville californienne ravagée par les flammes du Dixie Fire
Environ 2000 personnes ont été appelées à évacuer rapidement
GREENVILLE | (AFP) Le Dixie Fire, un gigantesque incendie en Californie, a ravagé dans la nuit de mercredi à hier une localité du nord de l’État, tordant ses lampadaires sous la chaleur et détruisant plusieurs bâtiments historiques, la population ayant évacué quelques heures auparavant.
Greenville, une petite ville d’environ 800 habitants, a été engloutie par les flammes du Dixie Fire qui dévaste la Californie septentrionale depuis trois semaines, attisé par une chaleur étouffante, une sécheresse alarmante et des vents continus.
L’incendie s’est désormais étendu à plus de 110 000 hectares.
« Les pompiers se battent pour la ville de Greenville », a déclaré mercredi soir Pandora Valle, la porte-parole des services forestiers américains, au journal San Francisco Chronicle, sans donner davantage de détails.
BÂTIMENTS CENTENAIRES DÉTRUITS
Des images prises par un photographe de l’AFP montrent des lampadaires métalliques pliés en deux par la chaleur de l’incendie et quelques rares structures encore debout.
Une station-service, un hôtel et un bar ont été détruits, de même que certains bâtiments vieux de plus d’un siècle, dans cette ville construite lors de la ruée vers l’or californien, au milieu du 19e siècle.
Le feu a atteint Greenville à environ 16 h mercredi, selon Jake Cagle, chef de section au sein de l’équipe de gestion de la catastrophe.
Dans une vidéo publiée mercredi soir, il a indiqué que les pompiers étaient retardés par des personnes ne suivant pas les ordres d’évacuation, les obligeant à sacrifier du temps et des ressources pour leur venir en aide.
Quelque 2000 habitants de Californie avaient été appelés mercredi à évacuer « immédiatement » leurs domiciles à l’approche des flammes.
Le Dixie Fire est si vaste qu’il est à l’origine de ses propres phénomènes climatiques.
Fin juillet, le nombre d’hectares ayant brûlé en Californie était en hausse de 250 % par rapport à 2020, qui était déjà la pire année en matière d’incendies dans l’histoire récente de l’État.