Le piège des Blancs
À n’en point douter, la police de Repentigny n’est pas blanche comme neige quand il s’agit du profilage racial. Elle a même été dénoncée par la Commission des droits de la personne en juillet dernier. Les dirigeants de la Ville ont annoncé alors qu’ils allaient revoir leurs pratiques policières.
À l’évidence, la mort d’un Noir, perturbé mentalement et tombé dimanche sous les balles des policiers de Repentigny, n’étonnera guère.
Le cri douloureux de la mère de Jean René Junior Olivier – c’est elle-même qui a appelé la police pour intervenir auprès de son fils en crise – est compréhensible : « Au lieu de m’aider, on a assassiné mon fils. » Ce cri, toutes les personnes sensées le comprennent.
De même que les dénonciations de ses proches, comme celle de sa soeur.
Au fait des crises de psychose de son frère, elle a posé cette question : « Pourquoi on déroule le tapis quand un Blanc parle de maladie mentale, mais quand c’est une personne racisée, on la trouve menaçante ? »
Or la réalité n’est ni noire ni blanche, pourrait-on dire. Le militantisme antiraciste a tendance à plaquer systématiquement le modèle américain sur les relations interraciales québécoises.
La guerre qui se déroule entre les gangs de rue de Montréal, qui s’entretuent, essentiellement des Noirs, n’est pas la responsabilité des Blancs.
GÉNÉRALISATIONS
En d’autres termes, toutes les grandes généralisations hâtives sur la criminalité actuelle, exacerbée inévitablement par la pandémie ne peuvent aboutir à une seule condamnation, celle de « l’homme blanc colonisateur ».
Des Noirs du crime désorganisé se déchirent entre eux, maltraitent leur femme et leurs enfants. Des hommes autochtones sont aussi responsables de crimes contre leurs proches et des islamistes religieux abusent et tyrannisent leurs propres femmes et filles.
Les Blancs ont le dos large.
Les bavures policières de tous genres et les actions criminelles commises par des Noirs ne peuvent en aucun cas être généralisées.
La majorité des Noirs du Québec sont des citoyens respectueux, qui pour la plupart vivent en bon entendement avec la majorité blanche.
ABRI
Pour ceux qui sont nés ailleurs, le Québec leur permet de vivre à l’abri des drames qui se déroulent dans leurs pays d’origine. Mais tous contribuent avec leurs talents, leurs compétences et leur désir de vivre en harmonie au progrès, à défaut de quoi la liberté n’existe pas.
De même pour les musulmans qui considèrent le Québec comme un havre de paix. Les excès des islamistes et autres extrémistes religieux les accablent et les inquiètent. Ils sont nombreux, hommes et femmes, à bénir au sens large du terme certaines valeurs particulières au Québec, c’est-àdire l’égalité des sexes et la laïcité.
La majorité des Québécois de souche honnissent le profilage racial et se sentent répudiés par les idéologues qui croient vivre dans les États esclavagistes du sud des États-Unis.
La guerre des races est une malédiction qu’il faut combattre. Et les plus guerriers parmi les Noirs et les Blancs sont des alliés malgré les apparences.