Une formation qui peut changer des vies
Les secouristes rappellent que chaque seconde compte quand vient le temps de sauver quelqu’un et ils insistent pour dire que connaître la RCR peut faire toute la différence.
« Allez suivre une formation RCR, c’est tellement important ! » implore Stéphane Smith, porte-parole d’Urgences-santé.
Certes, tout le monde est en mesure de faire des compressions thoraciques sur un corps inerte.
Mais suivre le cours de quatre heures sur la technique RCR est un gros plus pour ne pas perdre ses moyens dans le feu de l’action, avance Sylvie Santerre, de la Croix-Rouge canadienne.
« Ce n’est pas quelque chose qui peut s’enseigner au téléphone. Les gens qui n’ont pas pratiqué sur un mannequin ont tendance à figer quand une situation très stressante se présente », observe cette experte en secourisme.
PLUS QUE LE BOUCHE-À-BOUCHE
Au programme de plusieurs écoles secondaires, la réanimation cardiorespiratoire (RCR) consiste essentiellement à donner 30 compressions sur le thorax à intervalles réguliers, avant de souffler deux fois dans la bouche de la personne à qui on vient en assistance.
Tant que cette dernière n’aura pas recommencé à respirer d’elle-même, il est fortement recommandé de faire et refaire ce protocole jusqu’à ce que les paramédicaux arrivent.
« Souvent, les gens ont peur de briser les côtes en faisant des compressions, mais il faut se raisonner en se disant qu’il ne peut rien arriver de pire », poursuit Mme Santerre.
Elle rappelle aussi que le bouche-àbouche est facultatif, si on ne connaît pas la personne à qui on vient en aide.
« L’important, c’est de tenter quelque chose avant que les secours arrivent », martèle M. Smith.
LE TEMPS PRESSE
Selon lui, les chances de survie en cas de noyade baissent de 10 % chaque minute où la victime est inconsciente. On dit aussi que les risques de dommages permanents au cerveau commencent après quatre minutes d’arrêt respiratoire.
Par conséquent, la CNESST oblige au moins 5 % des employés dans un milieu de travail à suivre une formation RCR et à mettre à jour leurs connaissances tous les trois ans.
Sylvie Santerre et Stéphane Smith rappellent qu’il est toujours possible de suivre ce cours de sa propre initiative.
« En tant que maman, j’aimerais toujours que la personne à côté de moi sache quoi faire dans ce genre de situation », glisse Mme Santerre.