Une jeune infirmière qui adore son métier
Elle encourage les recrues malgré les difficultés
Au moment où on ne parle que de désertion de la profession, une jeune infirmière veut encourager les recrues qui ont la vocation dans le sang à ne pas se laisser décourager, elle qui ne tarit pas d’éloges pour le métier.
« J’adore vraiment mon travail », lance d’emblée Anne-Frédérique Langlois, 23 ans, d’une voix pleine d’énergie.
Depuis la fin de ses études universitaires en juin 2020, la jeune infirmière travaille à l’unité de pédiatrie spécialisée du Centre hospitalier universitaire (CHU) Sainte-Justine, où elle touche à tous les domaines.
La passion est facilement perceptible au bout du fil quand elle raconte à quel point le parcours d’une jeune greffée du foie qu’elle suit depuis sa naissance l’a touchée.
Elle qui a assisté à ses premiers pas et à ses premiers mots.
« Ils ne sont pas juste nos patients : c’est avec des êtres humains qu’on travaille. On les voit grandir, évoluer. Ce sont des moments marquants », relate-t-elle.
Récemment, elle a commencé à s’impliquer dans la formation des stagiaires. Au-delà des rouages, c’est surtout son amour de la profession qu’elle tente de leur transmettre.
« Ça prend quelqu’un qui aime son métier. Je comprends bien leurs inquiétudes, je sors de l’université moi aussi. Je suis bien placée pour les encadrer », explique la jeune femme.
Au front de la crise depuis le début de la pandémie, les infirmières sont sursollicitées en heures supplémentaires.
Plusieurs d’entre elles ont d’ailleurs préféré déserter, en raison des conditions de travail trop exigeantes.
Selon les estimations du gouvernement, il manque au moins 4000 infirmières dans le réseau de la santé actuellement.
NE PAS SE DÉCOURAGER
« Ça ne paraît pas attrayant à l’heure actuelle, mais il y a beaucoup d’efforts qui sont mis pour ramener du personnel. C’est sûr que plus il y a d’infirmières, meilleures les conditions vont être », ajoute-t-elle.
La situation ne doit surtout pas décourager ceux qui ont envie de pratiquer ce métier, mal compris en général, à son avis.
« On n’est pas les assistants des médecins. C’est un travail d’équipe. On a une formation qui nous permet de poser un jugement clinique, et on a un poids dans les décisions, décrit-elle. Ça prend des gens allumés, curieux, qui veulent toujours en apprendre plus. »