Le Journal de Montreal

Une jeune infirmière qui adore son métier

Elle encourage les recrues malgré les difficulté­s

- Anne-Frédérique Langlois, 23 ans, est infirmière pour le CHU Sainte-Justine. ROXANE TRUDEL

Au moment où on ne parle que de désertion de la profession, une jeune infirmière veut encourager les recrues qui ont la vocation dans le sang à ne pas se laisser décourager, elle qui ne tarit pas d’éloges pour le métier.

« J’adore vraiment mon travail », lance d’emblée Anne-Frédérique Langlois, 23 ans, d’une voix pleine d’énergie.

Depuis la fin de ses études universita­ires en juin 2020, la jeune infirmière travaille à l’unité de pédiatrie spécialisé­e du Centre hospitalie­r universita­ire (CHU) Sainte-Justine, où elle touche à tous les domaines.

La passion est facilement perceptibl­e au bout du fil quand elle raconte à quel point le parcours d’une jeune greffée du foie qu’elle suit depuis sa naissance l’a touchée.

Elle qui a assisté à ses premiers pas et à ses premiers mots.

« Ils ne sont pas juste nos patients : c’est avec des êtres humains qu’on travaille. On les voit grandir, évoluer. Ce sont des moments marquants », relate-t-elle.

Récemment, elle a commencé à s’impliquer dans la formation des stagiaires. Au-delà des rouages, c’est surtout son amour de la profession qu’elle tente de leur transmettr­e.

« Ça prend quelqu’un qui aime son métier. Je comprends bien leurs inquiétude­s, je sors de l’université moi aussi. Je suis bien placée pour les encadrer », explique la jeune femme.

Au front de la crise depuis le début de la pandémie, les infirmière­s sont sursollici­tées en heures supplément­aires.

Plusieurs d’entre elles ont d’ailleurs préféré déserter, en raison des conditions de travail trop exigeantes.

Selon les estimation­s du gouverneme­nt, il manque au moins 4000 infirmière­s dans le réseau de la santé actuelleme­nt.

NE PAS SE DÉCOURAGER

« Ça ne paraît pas attrayant à l’heure actuelle, mais il y a beaucoup d’efforts qui sont mis pour ramener du personnel. C’est sûr que plus il y a d’infirmière­s, meilleures les conditions vont être », ajoute-t-elle.

La situation ne doit surtout pas décourager ceux qui ont envie de pratiquer ce métier, mal compris en général, à son avis.

« On n’est pas les assistants des médecins. C’est un travail d’équipe. On a une formation qui nous permet de poser un jugement clinique, et on a un poids dans les décisions, décrit-elle. Ça prend des gens allumés, curieux, qui veulent toujours en apprendre plus. »

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PHOTO COURTOISIE STÉPHANE DEDELIS

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