Les tentes de la discorde à Hamilton
HAMILTON | Hamilton, à 60 km au sud-ouest de Toronto, détient maintenant le titre de troisième ville la moins abordable en Amérique du Nord pour le logement, selon Oxford Economics. Si bien que les campements se multiplient et mettent les résidents à cran.
« Qu’est-ce que vous allez faire pour les tentes ? Je compatis pour ces gens, mais ils menacent mon et j’ai peur pour mes enfants », confie un père de famille d’Hamilton au candidat libéral Chad Collins, dans Hamilton East— Stoney Creek.
Le logement est le principal enjeu pour cette ville d’un demi-million d’habitants devenue un véritable aimant pour les résidents de Toronto incapables de s’offrir un toit dans la Ville Reine.
Tous les partis ont multiplié les promesses pour s’attaquer à la crise du logement tandis que l’électorat s’impatiente devant un bilan mitigé.
PROMESSES NON TENUES
« Sur le logement, la plateforme libérale est mieux notée, mais la question est de savoir s’ils vont faire ce qu’ils promettent. Il y a beaucoup de promesses qui datent de 2015 qui n’ont pas été tenues », souligne la politologue Stéphanie Chouinard.
Depuis l’élection de Justin Trudeau en 2015, le prix moyen d’une maison à Hamilton est passé de 360 000 $ à 760 000 $.
Le gouvernement Trudeau a débloqué 10,8 millions $ en octobre pour qu’Hamilton construise des logements abordables. Mais c’est à peine suffisant pour une trentaine d’unités, alors que plus de 6000 ménages attendent sur la liste officielle de la Ville.