Un métro espéré depuis longtemps à Richmond Hill
RICHMOND HILL | Pour arriver à Richmond Hill, en banlieue nord de Toronto, il faut rouler sur la rue Yonge qui part du Vieux-Toronto au bord du lac Ontario et continuer vers le nord pendant 30 km.
Par rail, c’est un calvaire de 45 minutes dans un train bondé qui ne fait que quatre trajets par jour. En bus, il faut compter près d’une heure et il n’y a qu’un départ toutes les quatre heures.
Les résidents de la ville espèrent le métro depuis des années. En attendant, comme beaucoup de citoyens de toute la région de York, qui regroupe aussi Vaughan, Markham et Newmarket, ils passent des heures dans leur voiture. Si bien que les garages doubles sont la norme dans ces banlieues-dortoirs.
Pour ces navetteurs, le gouvernement Trudeau a débloqué 12 milliards $ en mai dans le but de financer quatre projets de transport en commun dans le grand Toronto, dont le prolongement du métro jusqu’à Richmond Hill.
Mais ça semble être insuffisant pour convaincre les électeurs, surtout que les conservateurs aussi promettent le métro.
ENVIRONNEMENT
« Le transport public est vital pour amener les gens au travail et pour diminuer nos émissions [de gaz à effet de serre] », a dit M. O’Toole en campagne à Richmond Hill.
Pour l’ex-ministre conservatrice Lisa Raitt, la faiblesse de son parti en environnement est responsable de la cuisante défaite des bleus dans cette région stratégique en 2019.
Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. En avril, M. O’Toole a livré son plan climatique aux « navetteurs » de Vaughan et de Whitby, deux comtés à prendre de la région.
Le message semble faire mouche : conservateurs et libéraux sont au coude-à-coude dans l’ensemble de la région de York qui avait majoritairement voté bleu sous Stephen Harper avant de virer au rouge en 2015.