SCÉNARIO 2
Le suspense risque de durer…
En raison du contexte pandémique, un peu plus d’un million d’électeurs ont réclamé leur bulletin de vote par la poste comparativement à environ 5000 en 2019. À cela s’ajoutent quelque 200 000 Canadiens qui se trouvent hors de leur circonscription. Au total, 1,2 million de personnes pourront donc soit envoyer leur vote par voie postale, soit le déposer dans l’urne le jour du scrutin.
Comme le décompte de ces voix débutera seulement au lendemain des élections générales, certains résultats pourraient souffrir d’un délai.
À la mi-août, le directeur général des élections du Canada, Stéphane Perrault, évoquait un retard maximum de cinq jours dans certaines circonscriptions. Toutefois, à ce moment-là, son organisme anticipait environ deux fois plus de votes postaux que ce que les Canadiens ont finalement réclamé.
Quant aux difficultés de recrutement de personnel pour le jour du vote, le porte-parole d’Élections Canada assurait cette semaine que les postes étaient en voie de se combler.
Pour Éric Montigny, directeur scientifique de la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires, la pénurie de scrutateurs dans certaines circonscriptions pourrait entraîner un cafouillage, notamment en créant de longues files d’attente.
Mais il ne craint pas une contestation des résultats, comme lors de la présidentielle américaine l’an dernier. Un récent sondage Environnics démontre que les Canadiens ont confiance en leurs institutions, une tendance qui s’est accrue avec la crise.