Dois-je souscrire à une assurance vie à la retraite ?
Question de Céline : J’ai 61 ans, célibataire et sans enfants. Je n’ai que les biens nécessaires à ma subsistance et je possède 50 000 $ en placements (CRI, REER et CELI). J’ai toujours eu des assurances vie au travail et ma retraite approchant, je me demande s’il est nécessaire que je m’en procure une. J’ai magasiné et elles sont très coûteuses. Ce qui me préoccupe, c’est si mon exécuteur testamentaire peut avoir accès rapidement aux sommes dont il aura besoin pour s’occuper des formalités après mon décès. Devrais-je avoir une assurance vie et si oui peut-on avoir accès aux sommes rapidement ?
Réponse : Antoine Chaume, planificateur financier chez Lafond+Associés et Waltr solutions collectives, souligne qu’avant de songer à souscrire à une assurance vie, vous devriez d’abord questionner le besoin réel d’en avoir une.
Tout d’abord, si votre situation financière vous permet de vivre confortablement, mais sans plus, il serait préférable de prioriser vos propres besoins à court et à long terme (à la retraite) avant de vous préoccuper de votre succession et d’investir des sommes plus ou moins élevées dans une assurance vie.
ASSURANCE SOINS LONGUE DURÉE
« Compte tenu de la situation personnelle de Céline, elle est célibataire et n’a pas d’enfants, j’éprouve un inconfort assez grand à lui recommander de souscrire une assurance vie, outre pour ses besoins liés au décès. En revanche, elle pourrait éventuellement considérer une assurance soins longue durée, ce qui lui permettrait de payer les soins de santé à long terme et de vivre dans une résidence pour aînés au lieu d’un CHSLD », mentionne Antoine Chaume.
Il suggère donc de considérer des protections du vivant, plutôt qu’une assurance vie dont la prime reviendra à votre succession. Ne pas oublier non plus que le gouvernement du Québec verse une somme de 2500 $ imposable lors du décès.
Si vous souhaitez toutefois faciliter votre succession, vous pourriez opter pour des fonds distincts. Il s’agit d’un véhicule d’investissement à travers des compagnies d’assurances.
« L’avantage est que l’on peut nommer un bénéficiaire et que les sommes sont rapidement accessibles. Cela accélère de beaucoup le processus de transfert de patrimoine, car les sommes ne transitent pas par le biais de la succession », dit le planificateur financier.