Le marché reste en forte croissance à Trois-Rivières
Le marché immobilier poursuit sa forte croissance à Trois-Rivières, où les propriétés à vendre sont plus rares et les acheteurs, voraces. Cet essor déclenché par la pandémie de COVID-19 se reflète dans le nouveau rôle d’évaluation foncière.
« Il y a des gens qui font des offres d’achat à l’aveuglette sans visiter les propriétés, sans inspecter, sans certification de localisation. On ne dira jamais assez l’importance de l’inspection ! Validez que vous avez les bonnes valeurs, validez avec vos institutions financières et n’hésitez jamais à communiquer avec votre conseiller juridique, notaire, avocat », a commenté la notaire Cassy Bernier, jeudi, à TVA Nouvelles.
LES AÎNÉS PRUDENTS
On observe également que plusieurs aînés retardent la vente de leur maison et leur déménagement en résidence privée. La pandémie, les éclosions et les nombreuses restrictions dans les RPA ont semé un vent d’inquiétude et de prudence chez cette clientèle.
« Ces propriétés-là qui datent des années 70-80, normalement, trouvent preneur chez un jeune couple qui vient s’installer et renouveler le quartier. Mais ce phénomène-là est beaucoup retardé parce que les gens changent d’avis et ont décidé de reporter à plus tard leur place dans les RPA », a commenté Sonya Auclair, directrice de l’Évaluation à la Ville de Trois-Rivières.
Il est de plus en plus difficile pour un jeune couple d’accéder à la propriété avec cette surenchère et en raison de la rareté des maisons à vendre. Or, le phénomène risque de s’accentuer.
UNE HAUSSE DE 8,5 % À TROIS-RIVIÈRES
À Trois-Rivières, le parc immobilier a maintenant une valeur de 14,6 milliards $. Il s’agit d’une hausse de 8,5 %.
Le nouveau rôle d’évaluation foncière indique que la valeur moyenne d’une maison passera, en 2022, de 187 565 $ à 205 376 $. Pour une copropriété, la valeur moyenne grimpe à 183 656 $.
Toutefois, le rôle reflète la situation et les conditions du marché à l’été 2020. Lorsqu’il entrera en vigueur en 2022, il sera déjà 18 mois en retard. Il ne faut donc pas le percevoir comme la valeur marchande de sa propriété.
« Ce qui est important, c’est de ne pas utiliser la valeur municipale pour vendre votre propriété. Faites plutôt appel à un [courtier] immobilier ou à un évaluateur agréé. Et de ne pas utiliser cette valeur-là pour faire assurer votre propriété. C’est une très mauvaise idée parce que ça ne reflète pas du tout la valeur à neuf d’une maison », a conclu Sonya Auclair.