PAS DE PANIQUE !
À la suite de leur horrible défaite de 38-3 en lever de rideau, les Packers sont dans un insurmontable déclin et Aaron Rodgers n’a plus la tête au football. Oui, c’est bel et bien le genre de sornettes qu’on peut lire après une toute petite semaine d’activités...
Bien sûr que les Packers ont nagé en eaux troubles tout le printemps et l’été en raison de leur lavage de linge sale en public avec Rodgers. Mais il n’en fallait pas plus pour que plusieurs concluent après leur désastreuse performance de dimanche dernier face aux Saints qu’ils sont cuits.
Ce n’était bien sûr pas le départ escompté, mais de là à décréter que Rodgers n’a plus le feu sacré et que les Packers sont dans le pétrin, il y a une marge.
Si l’on applique cette logique ailleurs dans la ligue, faut-il déduire que les Texans seront champions de division parce qu’ils ont débuté en trombe et qu’ils trônent au premier rang dans le sud de l’Américaine ? Que les Bills n’ont finalement été qu’un feu de paille ? Qu’en vertu de leur spectaculaire victoire de lundi, les Raiders s’en vont au Super Bowl ?
Les plus érudits se souviendront peut-être que pas plus tard qu’en 2020, les Buccaneers entamaient leur marche vers le Super Bowl avec une défaite lors de laquelle Tom Brady avait lancé deux interceptions. Oui, comme Rodgers dimanche dernier.
Certains, voulant sans doute devancer la courbe, évoquaient sans retenue ce qui serait « l’année de trop de Brady ». Une prise de position qui a mal vieilli. A-t-on déjà aussi oublié qu’à la mi-parcours, les mêmes Bucs subissaient une dégelée de 38-3 contre les Saints (tiens donc !) ?
En 2018, les Patriots, bien avant qu’ils bouclent leur saison sous les confettis, avaient perdu deux de leurs trois premiers matchs, face aux Jaguars et aux Lions. C’était la tempête à Foxborough.
Pensez-vous qu’en 2018, Brady ne songeait pas déjà à quitter le navire à Foxborough ? Ses doléances avaient déjà été exprimées à l’organisation, même s’il a finalement joué deux saisons de plus. Personne n’aurait osé blâmer Brady d’un quelconque désintérêt à l’égard de son équipe comme c’est le cas avec Rodgers en ce moment.
L’ART DE REBONDIR
Rodgers, même s’il est un fier compétiteur, n’a pas la personnalité de Brady, qui a toujours le feu au derrière. De nature calme, il n’est pas pour autant détaché.
Il est vrai que les Packers montrent une étrange tendance à s’évaporer lors de certains matchs. Des six défaites subies en saison régulière depuis que Matt LaFleur est l’entraîneur-chef, quatre ont été encaissées par 15 points ou plus. Bref, quand les Packers sont off, ils sont vraiment off !
Par contre, durant l’ère LaFleur, ils n’ont toujours pas perdu deux matchs de suite. Après leurs six défaites, ils ont rebondi avec des victoires par un pointage moyen de 33-19. Dans ces victoires, Rodgers a accumulé en moyenne 257 verges par les airs en plus de récolter 15 passes de touchés. Pas trop mal pour un type que plusieurs estiment trop peu préoccupé par la défaite.
La morale de l’histoire, c’est que si les Packers en arrachent à la mi-saison, il sera grand temps de se demander si les conflits entre Rodgers et les Packers ont miné la concentration de l’équipe. D’ici là, comme l’a déjà dit un grand sage, R-E-L-A-X…
DIFFICILES PRÉDICTIONS
Un petit mot en terminant sur les prédictions de la semaine 1, pire résultat à vie pour votre humble chroniqueur. Mettons ça sur le compte de la rouille, de l’inconnu du début de saison. Mais juré craché, j’avais bien, comme Rodgers, la tête au football. Chers lecteurs, ça ne se reproduira plus. Je l’espère…