Pas plus de pression à Montréal
Luc Robitaille n’y va pas par quatre chemins. Le président des Kings ne croit pas que les joueurs francophones soient plus écrasés qu’ailleurs face à toutes les attentes fondées en eux ou les critiques qui leur sont adressées dans les médias, à Montréal.
« Je ne pense pas que la pression est pire pour eux à Montréal, tranche celui qui a grandi à Ville d’Anjou. Quand t’es un joueur de hockey professionnel, tu n’écoutes pas les lignes ouvertes. C’est quand tu les écoutes que ça peut faire le plus de mal. Quand ta famille habite à Montréal, tes proches écoutent tout. Si t’as un frère, une soeur ou des enfants, c’est pour eux que c’est plus dur. »
Robitaille pense toutefois que les athlètes peuvent parfois se mettre trop de pression lorsqu’ils sont insatisfaits de leurs performances, que ce soit à Montréal ou ailleurs.
« Ce sont des choses qui peuvent arriver. Jonathan Drouin, je pense qu’il a travaillé beaucoup là-dessus et il a l’air de s’en sortir. Je lui souhaite le meilleur. Ça peut arriver partout. »
PERFORMER ET GAGNER
À propos du nouveau joueur des Kings, Phillip Danault, il ne fait aucun doute que l’idée de se concentrer sur le hockey à part entière après avoir été l’un des seuls francophones avec le CH était une option très attrayante en signant avec les Kings. En revanche, Robitaille ne croit pas que la pression diminuera pour autant lorsque sa nouvelle acquisition endossera le chandail noir et argent.
« Je lui ai dit que lorsque t’embarques sur la glace, la pression est la même. Tu veux performer et gagner. La seule différence, c’est pour sa famille. Ici à Los Angeles, il y a 11 équipes professionnelles avec les ligues de football, de soccer et de baseball.
« Pour les Québécois, ce n’est pas pareil à Montréal. Là, il n’aura pas à parler à chaque point de presse, après chaque match, ou après chaque entraînement. Il reste que la pression de gagner est la même. »