Le Journal de Montreal

UNE SITUATION IDÉALE

Les Kings de Los Angeles pouvaient s’offrir Phillip Danault

- LOUIS-ANDRÉ LARIVIÈRE

Parce que la masse salariale des Kings de Los Angeles ne constituer­a pas un problème durant les trois ou quatre prochaines saisons, il devenait plus facile pour la direction d’offrir un contrat de longue durée à l’agent libre Phillip Danault.

C’est ce qu’a laissé entendre le président de l’équipe, Luc Robitaille, en réaction au contrat de 33 M$ d’une durée de six ans paraphé par l’ancien joueur du Canadien lors d’un entretien avec TVA Sports.

« À Montréal, l’équipe est au plafond et ce n’est pas une situation facile », a-t-il ajouté.

Dans les jours qui ont suivi la fin d’un parcours extatique en finale de la Coupe Stanley, il devenait de plus en plus évident que les jours de Danault étaient comptés comme membre du CH.

Les négociatio­ns étant au point mort, l’athlète de Victoriavi­lle allait profiter de son autonomie pour offrir ses services aux autres formations. Dès que la situation s’est présentée, les Kings ont été très confortabl­es de lui offrir le contrat qu’il recherchai­t.

Si certains trouvaient trop cher le salaire de 5,5 M$ annuelleme­nt pour un joueur de centre reconnu surtout pour ses responsabi­lités défensives, Robitaille et le directeur général, Rob Blake, étaient prêts à lui consentir un tel pacte à long terme.

« Plusieurs autres clubs adorent Phillip Danault, mais ils ne pouvaient lui offrir le salaire qu’il voulait », a soutenu Robitaille.

NOUVELLE RÉALITÉ

Pour le président des Kings, il s’agit là d’un exemple parfait de la nouvelle réalité de la LNH en ce qui a trait aux masses salariales.

« Dans les années 1990, c’était plus facile, car il n’y avait pas de plafond, a noté Robitaille. Aujourd’hui, lorsque les équipes négocient avec les joueurs autonomes, s’il y en a un qui recherche cinq ou six années de contrat, seulement deux ou trois équipes peuvent l’offrir. »

D’après Robitaille, qui a disputé 1077 de ses 1431 rencontres dans la LNH avec les Kings, Danault avait une chance unique de tester le marché pour la première fois de sa carrière.

« Le moment était bon ici, pendant que nos jeunes poussent. Après la saison, son agent, Don Meehan, lui a dit “tu devrais écouter les autres équipes”. Lorsque t’es un joueur de hockey, ça n’arrive pas souvent que tu deviennes joueur autonome.

“C’est un bon agent. Je n’étais pas dans la pièce lorsqu’il lui a parlé, mais c’était pas mal du genre ‘voyons quelles sont les possibilit­és qui s’offrent à nous’.”

JEUNESSE ET EXPÉRIENCE

L’équipe du sud de la Californie vient de conclure une reconstruc­tion de quelques saisons et veut maintenant miser sur une formation qui mêle jeunesse et expérience afin de redevenir compétitiv­e. L’ajout de Danault lui “donne plus l’opportunit­é d’être patient” avec de jeunes joueurs comme Gabriel Vilardi, Alex Tucotte et Quinton Byfield.

“C’est important que nos vétérans montrent le bon chemin, résume Robitaille. Danault sera un joueur très important pour nous.

‘Tout le monde le sait que c’est un bon gars d’équipe : il reste avec les jeunes après les entraîneme­nts et il travaille avec eux. Lorsque tu veux bâtir un club gagnant, ça n’a pas de prix. On était vraiment intéressés à lui.’

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PHOTO D’ARCHIVES Phillip Danault était tout fier d’enfiler la flanelle noire et argentée des Kings après avoir signé un lucratif contrat de 33 M$.

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