DÉJÀ UN MODÈLE
Le jeune Rafaël HarveyPinard reçoit déjà plusieurs compliments de la part des entraîneurs et des joueurs
« SON ÉTHIQUE DE TRAVAIL EST IRRÉPROCHABLE » – Jean-François Houle, entraîneur-chef du Rocket
Rafaël Harvey-Pinard n’est pas le patineur le plus rapide au camp des recrues du Canadien. Il n’est assurément pas le plus gros. Son tir et son maniement de la rondelle ne lui permettent pas nécessairement de se démarquer du groupe, bien qu’ils se situent au-dessus de la moyenne. Pourtant, il a su attirer l’attention des dirigeants de l’équipe.
Les espoirs du Tricolore n’avaient même pas encore sauté sur la glace une première fois lorsque le directeur du développement des joueurs, Rob Ramage, a fait l’éloge du Jonquiérois.
« Je lui ai dit que son plus grand atout, c’est son coeur. J’adore ce jeune homme. Je ne parierais certainement pas contre lui. Il a connu une excellente première saison professionnelle l’année dernière, et il a certainement le directeur du développement qui se bat dans son coin », avait lancé Ramage, mercredi matin.
Le coeur, la pugnacité, la ténacité. Voilà ce qui distingue Harvey-Pinard des autres. Trois qualités qui ne passent jamais inaperçues aux yeux des entraîneurs.
« C’est difficile de ne pas aimer un joueur qui se donne à fond lors de tous les exercices. Son éthique de travail est irréprochable », a vanté l’entraîneur-chef du Rocket de Laval, Jean-François Houle, hier, au terme de la deuxième journée d’entraînement au camp des recrues.
À 5 pi 9 po et quelque 180 lb, on peut affirmer qu’Harvey-Pinard a du Brendan
Gallagher dans le nez. D’ailleurs, il n’avait pas manqué de mentionner qu’il l’aurait à l’oeil en jouant sur le même trio lorsque l’Albertain a disputé un duel avec le Rocket avant le début des séries, au printemps.
DES VIDÉOS DE STEVE BÉGIN
Mais le fougueux attaquant du CH n’est pas sa seule inspiration.
« À ma première saison dans la LHJMQ, Gilles Bouchard [entraîneur des Huskies de Rouyn-Noranda] m’avait parlé de Steve Bégin. Il m’a mentionné que c’était un joueur qui avait du talent, mais qui, surtout, travaillait très fort, a raconté l’attaquant. J’ai regardé des vidéos de lui et je me suis dit que je voulais travailler aussi fort que lui. C’est ce que j’ai fait dans le junior et c’est ce que je veux continuer de faire. »
Harvey-Pinard a été repêché sur le tard. Il avait 20 ans lorsque le Canadien l’a sélectionné au septième tour du repêchage de 2019. Deux ans plus tard, il amorcera sa deuxième saison chez les professionnels, après une première campagne réussie avec le Rocket (20 points, dont neuf buts, en 36 matchs).
Son histoire n’est pas sans rappeler celle de Jake Evans, un autre choix de septième tour du Canadien. Malgré une ascension un peu plus lente, il est parvenu à faire sa niche avec le grand club.
« C’est un bon exemple à suivre. À mon premier camp, nous étions cochambreurs. Depuis ce temps, je le regarde à la télé. C’est un gars qui a une bonne éthique de travail. Je veux suivre ses traces. »
DONNER AU SUIVANT
Avant longtemps, c’est Harvey-Pinard qui servira d’exemple aux plus jeunes. D’ailleurs, c’est commencé si on se fie aux
dires de Xavier Simoneau et de Joshua Roy qui l’ont qualifié de modèle jeudi midi.
« C’est le genre de commentaires qui est flatteur à entendre, a lancé le principal intéressé. C’est important d’être là pour les plus jeunes. J’ai vécu la même situation à mon premier camp à Vegas et avec le Canadien. Quand les plus vieux sont là pour te guider, c’est plus rassurant. »
« Quand je suis arrivé à Rouyn-Noranda, Jérémy Lauzon était un excellent capitaine. Mathieu Boucher en est un autre qui aidait les jeunes à s’intégrer. Chez les pros, Alex Belzile a été très important pour moi. J’ai voulu être comme eux. »
Voilà pourquoi, aujourd’hui, c’est à son tour de redonner au suivant. Et un jour, il le fera peut-être dans l’uniforme du Canadien.