Le Journal de Montreal

Incapable de recevoir une aide financière

La COVID-19 l’empêche de travailler à temps plein

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AGENCE QMI | Depuis qu’elle a contracté la COVID-19, Manon Bates est aux prises avec la forme longue de la maladie et ses séquelles l’empêchent de travailler à temps plein, mettant sa situation financière en péril.

En avril 2021, la femme de 54 ans reçoit sa première dose de vaccin contre le coronaviru­s. Mais une semaine plus tard, le virus la terrasse et la cloue au lit durant cinq jours. Elle est même incapable de bouger les jambes et les bras.

Après sa convalesce­nce, elle finit par retourner travailler pour le même employeur qu’elle a depuis 20 ans, mais peine à faire ses journées.

« C’est difficile. J’ai dû changer un peu mon horaire de travail, car je ne suis plus capable de me lever aussi tôt qu’avant. J’ai de très mauvaises nuits. J’ai mal aux jambes, elles bougent tout le temps. Je sursaute aussi. Mon médecin dit que ce sont les muscles qui ont été attaqués par la COVID. Je n’ai pas d’endurance », a expliqué Mme Bates.

Incapable de faire autant d’heures qu’avant, elle arrive difficilem­ent à payer ses comptes. « Je travaille deux à trois jours par semaine. J’ai demandé de l’aide, car on a tous à payer le loyer, la voiture, l’épicerie qui a augmenté », formule Mme Bates.

PAS RECONNAISS­ABLE

La dame est affligée par la maladie à un point tel que même son employeur peine à la reconnaîtr­e.

« Elle s’épuise beaucoup. L’énergie n’est pas toujours là et ce n’est pas la Manon qu’on connaît », a raconté Pierre Gosselin chez Portes de garage JPR.

Il a ainsi tenté de l’accommoder du mieux qu’il peut. « On lui donne un peu de contrôle sur ses horaires. Elle rentre à l’heure qu’elle peut et elle quitte quand elle n’est plus capable », a-t-il expliqué.

L’assureur de la quinquagén­aire refuse de combler son manque à gagner en salaire, car elle n’est pas invalide, et l’assurance-emploi, puisqu’elle travaille un peu, la considère comme apte au travail et ne lui donne pas un sou.

Aux prises avec de plus en plus de soucis financiers, Manon Bates a donc dû se résoudre à faire une propositio­n de consommate­ur afin de régler ses dettes.

Elle souhaite que son appel à l’aide soit entendu par le gouverneme­nt. Elle croit que, comme elle, d’autres Québécois sont dans sa situation financière après avoir contracté la maladie à coronaviru­s.

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CAPTURE D’ÉCRAN, TVA NOUVELLES Manon Bates a de la difficulté à travailler deux ou trois jours par semaine, alors qu’elle a développé une forme longue de la COVID-19 après l’avoir contractée en avril 2021.

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