Inspirée par le discours de son père et de son grand-père
Leylah a battu facilement sa rivale à son premier match depuis le US Open
Quand elle s’est présentée sur le terrain pour son premier match de simple depuis sa finale aux Internationaux des États-Unis, Leylah Fernandez avait bien en tête le discours que lui ont souvent répété son père et son grand-père.
« Mon grand-père et mon père m’ont toujours dit : “Peu importe ce que tu sais, les gens qui sont plus vieux que toi, qui sont passés par ces situations, en savent plus que toi” », a raconté la Québécoise en conférence de presse, hier.
Pas question pour Leylah, donc, de sous-estimer la joueuse qui se tenait devant elle pour ce premier match à Indian Wells.
Car même si Alizé Cornet pointe aujourd’hui au 64e rang de la WTA, la Française est une ex-top 15 qui, du haut de ses 31 ans, a beaucoup plus de vécu que Leylah sur la WTA.
La joueuse de 19 ans, classée 23 favorite dans le désert californien, s’est donc pointée sur le court avec la détermination
equi la caractérisait lors de la quinzaine new-yorkaise.
CINQ JEUX DE SUITE
Celle-ci s’est vite reflétée dans son jeu. En première manche, Fernandez a remporté cinq jeux de suite, laissant filer seulement six points au cours de cette séquence.
Cornet – diminuée par des blessures aux deux jambes – est revenue dans le match vers la fin du set initial, remportant deux jeux de suite.
Mais elle n’a jamais réussi à embêter réellement la 28e mondiale, qui s’est finalement imposée 6-2 et 6-3 dans cette rencontre de deuxième tour.
« Je connais bien Alizé. Je l’ai suivie sur le circuit, je me suis entraînée avec elle. Elle se bat sur chaque point, a relevé la Lavalloise d’origine. Nous avons eu des matchs très difficiles à l’entraînement. »
ÉVITER LE PIÈGE
Quelques heures avant cette victoire de Fernandez, son adversaire en finale du US Open, la Britannique Emma Raducanu (17e), s’est inclinée 6-2 et 6-4 devant la Bélarussienne Aliaksandra Sasnovich, 100e raquette de la WTA.
Fernandez l’avait prédit avant le tournoi : ce premier match – la Québécoise bénéficiait d’un laissez-passer pour le tour initial – pourrait prendre les allures d’un piège pour les deux vedettes du dernier tournoi majeur.
En vertu de leur nouveau statut, elles seraient maintenant attendues de pied ferme par leurs rivales.
« Il me reste encore beaucoup de choses à apprendre, a d’ailleurs convenu Fernandez. Toutes les joueuses que j’affronte ont encore beaucoup plus d’expérience que moi. Elles ont joué beaucoup plus de matchs que moi. »
Si Leylah a su éviter de subir le même sort que Raducanu, elle fera face à un test encore plus important aujourd’hui.
Son adversaire au troisième tour sera la Russe Anastasia Pavlyuchenkova, une joueuse de 30 ans classée neuvième favorite à Indian Wells.
Il s’agira d’un premier affrontement en carrière entre les deux joueuses.
« C’est une joueuse avec beaucoup d’expérience, qui a atteint la finale à Roland-Garros, a soulevé la jeune athlète. C’est une excellente joueuse et une bonne personne en dehors du terrain. Ce sera une bataille. »