Inquiétudes autour des terrasses pour 2022
Des restaurateurs montréalais veulent les garder
Des restaurateurs montréalais qui avaient eu une dérogation pour installer une terrasse en 2020 espèrent pouvoir répéter l’expérience l’été prochain afin de se relever des déboires de la pandémie, et ce même si la Ville envoie des signaux contraires.
« Ça a marché cette année. Pourquoi ça ne peut pas marcher les autres années ? », s’est inquiété hier Antonin Laporte, copropriétaire du Bar Vinvinvin, situé sur la rue Beaubien dans l’arrondissement Rosemont—La Petite-Patrie à Montréal.
Celui-ci et un restaurateur voisin ont reçu en 2020 une permission spéciale pour aménager une terrasse dans une voie d’autobus, dans le contexte de la pandémie. Or, ils ont récemment reçu un avis stipulant que ce ne serait plus possible en 2022.
« Ça va prendre plus qu’un été pour se remettre de toute cette épopée COVID », a-t-il expliqué.
DES ÉLUS RASSURENT ET PROMETTENT
Lorsque le bar a dénoncé la situation sur les réseaux sociaux, il s’est fait promettre une discussion avec l’arrondissement.
Or, lorsqu’interpellé hier par Le Journal, Projet Montréal, qui détient le pouvoir dans Rosemont—La Petite-Patrie, a annoncé qu’il souhaitait finalement renouveler toutes les permissions pour les terrasses en 2022. Le parti souhaite ainsi « rassurer » les restaurateurs et propriétaires de bar, a indiqué l’attachée de presse Marikym Gaudreault.
Cela s’appliquerait aux arrondissements où le parti serait élu lors des élections de novembre, puisqu’il s’agit d’une compétence d’arrondissement.
ERREUR ADMINISTRATIVE
Cet engagement survient quelques jours après une intervention du maire du Plateau-Mont-Royal, Luc Rabouin, pour rassurer d’autres restaurateurs qui avaient reçu un avis similaire.
Selon Projet Montréal, celui-ci a rectifié une « erreur administrative » qui avait provoqué l’envoi de ces avis.
Le maire s’est également engagé à revoir les règlements de l’arrondissement pour permettre éventuellement des terrasses sur des rues résidentielles à l’avenir.
Cela a rassuré Thibault Cordonnier, copropriétaire du Pub Pit Caribou, qui faisait partie de ces restaurants inquiets du Plateau.
« On s’entend que c’est les élections, ditil. Mais je pense que c’est vraiment positif et que ça va changer. »
De son côté, l’Association Restauration Québec demande ce même engagement, et ce, « peu importe le parti », a fait savoir Martin Vézina, directeur des affaires publiques et gouvernementales.