L’année woke de François Legault
Nous y voilà ! Déjà, le Québec repart en campagne électorale. On en sort, me direz-vous. Mais oui, c’est ça, la beauté de la démocratie.
Depuis l’élection du gouvernement Legault, c’est vrai que le temps a filé, même si c’était pas mal long par bouts. La semaine prochaine, le gouvernement présentera un nouveau discours d’ouverture et je rêve d’y entendre une fibre plus humaine, plus ouverte, plus consciente… plus woke, finalement.
AJUSTER LE TIR
Il y a mille manières de se rendre d’un point à un autre. Pour le gouvernement, il y a mille façons d’atteindre ses objectifs.
Porté par un appui populaire jamais vu, François Legault pourrait se permettre d’ajuster le tir sur certains enjeux sans trop voir sa cote d’amour diminuer.
La fameuse question du racisme systémique me reste dans la gorge. Oui, le concept déplaît aux nationalistes identitaires, mais que perdrait le gouvernement à s’ouvrir davantage sur l’autre pendant la dernière année de son mandat ?
Qu’arriverait-il si l’on admettait qu’on a plus à faire, qu’on peut interagir différemment avec les nouveaux arrivants et les Premiers Peuples ? Est-ce qu’on perdrait vraiment au change si l’on s’éloignait des divisions identitaires pour se concentrer sur un meilleur vivre-ensemble ?
RELANCE AVANT TOUT
Il me semble aussi que, sur certains sujets plus « idéologiques », le gouvernement devrait mettre de l’eau dans son vin.
Quand l’État pousse les salaires à la hausse en réglant tous les problèmes du secteur public avec des primes, il prépare une crise inflationniste qu’on ressent déjà.
La dernière année de ce mandat sera celle de la relance. Est-ce que le gouvernement arrivera à repenser notre économie sans mettre en péril le secteur manufacturier et les commerces de proximité ?
C’est bien beau de parler de « jobs payantes », mais la pénurie de main-d’oeuvre n’est pas un mirage. Souhaitons que le gouvernement s’attaque enfin à la question de manière réaliste.