D’obèse morbide à mordue de course à pied
Mélany Houle a perdu 135 livres en mangeant mieux et en pratiquant du sport
D’obèse morbide à mordue de la course à pied et de demi-marathons, Mélany Houle a un parcours inspirant. Celle qui fréquentait déjà les Weight Watchers à l’âge de 13 ans a souffert de problèmes de surpoids pendant son adolescence et sa jeune vie d’adulte. Il y a cinq ans, alors qu’elle approchait les 300 livres, elle a décidé de reprendre le contrôle de son poids. Grâce à une saine alimentation, à la pratique du sport et à une grande détermination, elle a réussi à perdre 135 livres et retrouvé son estime personnelle. Entrevue avec une femme pour qui l’équitation et la course à pied ont été un déclencheur et une révélation. Mélany, parle-moi de ton parcours.
Enfant, j’étais déjà ronde. J’ai vécu de l’intimidation au secondaire reliée à mon poids. Je me souviens des rencontres Weight Watchers avec ma tante, j’avais 13 ans et j’étais déjà au régime. Après des dizaines de régimes, mon poids ne faisait que fluctuer. En 2015, je suis devenue obèse morbide avec un indice corporel de 44.
Quel a été l’élément déclencheur de ton virage santé ?
Mon amour de l’équitation... J’étais très attachée à mon cheval que j’ai sauvé de la mort. Un jour, mon entraîneuse m’a confié, avec délicatesse, que mon Casanova aurait pu se blesser au dos à cause de mon poids et que je devrais penser à changer de cheval et trouver une autre cavalière pour Casanova. Un choc ! Impossible pour moi d’abandonner mon cheval adoré, je lui avais fait la promesse que je serais avec lui toute sa vie, je devais absolument modifier mes habitudes de vie. Mon objectif était d’atteindre 160 livres pour être la cavalière parfaite pour lui.
Comment as-tu changé ?
J’ai amorcé mon périple vers la santé physique et mentale par la marche rapide afin de pouvoir être capable d’enfiler quelques kilomètres de course à pied. Mon objectif ultime était d’aller courir un 5 km à la fameuse Diva Run à New York. J’ai testé cette distance quelques mois auparavant à la Course des Princesses de Victoriaville. À l’époque, j’avais déjà éliminé 75 lb en 7 mois. J’étais si fière lorsque j’ai franchi le fil d’arrivée, ma première médaille à vie ! Cette course a changé ma vie. Quoi de plus incroyable que d’enfiler des kilomètres de course avec un tutu et un magnifique diadème ? La course à pied est vite devenue partie intégrante de ma vie, et afin de me rappeler à tout jamais cette première course, j’ai créé un blogue (La Princesse de Course) pour inspirer les gens à prendre soin d’eux et à croire en eux ! De fil en aiguille, je suis passée du 5 au 10 km jusqu’à la fameuse distance de demi-marathon que j’ai eu la chance de courir au Liban avec mon amoureux. La course à pied m’a permis de voyager, de découvrir des endroits magnifiques, mais surtout de retrouver la véritable version de moi-même. Ce sport merveilleux m’a permis de réaliser les plus grands objectifs de ma vie, c’est pourquoi j’ai tellement de gratitude envers la course à pied.
Quel a été l’impact du concours Fitness Canada dans ta vie ?
La transformation physique de moins 135 lb que j’ai réussi à accomplir principalement par la course à pied, mais aussi par un entraînement assidu au gym m’a amenée jusqu’à Fitness Canada afin de gagner, en 2017, la première place de la catégorie transformation. Un vrai conte de fées ! J’ai eu ensuite le désir d’aider les gens et je suis allée étudier pour devenir entraîneuse. J’ai même eu la chance d’occuper un poste d’entraîneuse chez Énergie Cardio.
Côté alimentation, quels changements as-tu apportés ?
Dans le passé, j’ai tellement fait de régimes sévères avec des shakes qui finissaient par me rouler dans la bouche, je n’avais plus envie de cela. J’ai donc adopté l’approche Minçavi parce que je pouvais manger de tout, il n’y avait aucune restriction en termes de groupes alimentaires. Il y a un an, je suis même devenue conférencière Minçavi. J’ai considérablement coupé le sucre, mais sinon je mange varié et le moins d’aliments transformés possible. J’aime savoir ce que je mange et je mise sur la qualité des ingrédients.
Qu’est-ce qui est le plus difficile pour toi aujourd’hui ?
Assurément les week-ends, surtout si j’ai des invitations et que je ne sais pas ce que je mangerai. Je propose souvent d’apporter des plats, ça me sécurise. J’apporte aussi souvent mon vin avec un faible taux de sucre résiduel.
Quand tu vis des périodes difficiles, que fais-tu pour garder le cap ?
Je mets de la bonne musique et j’enfile mes espadrilles, je vais courir. C’est fou ce que le sport m’apporte en termes de bienfaits physiques et psychologiques. La pandémie n’a pas affecté ma motivation, j’avais même plus de temps pour bouger et cuisiner.
Que dirais-tu à quelqu’un qui veut changer, mais ne sait pas par où débuter ?
« Si tu peux le rêver, tu peux le faire » (Walt Disney)… Cette citation m’a toujours inspirée ! Peu importe ce qu’on vit, les difficultés qu’on a à surmonter, tout est possible. Je me souviens d’un soir où je regardais l’émission
Le banquier et rêvais des belles robes portées par les beautés, je me suis dit alors qu’un jour je porterais une de ses belles robes en taille 9 ! Et ce fut le cas ! Aujourd’hui, je cours hiver comme été, bien que ce fut difficile au début. Je considère qu’avant, j’existais, alors que maintenant, je profite de la vie. À tous ceux et celles qui veulent entreprendre un changement, je conseillerais d’y aller progressivement, un pas à la fois. On peut débuter par la marche ou une autre activité qu’on aime, car le plaisir doit absolument faire partie de l’équation. Surtout, il faut croire en soi et en ses rêves, car tout est possible !