Montréal pourrait battre des records de chaleur
Il fait anormalement chaud pour un mois d’octobre au Québec alors que le mercure avoisinait les 23 °C hier à Montréal. La métropole pourrait d’ailleurs battre des records de chaleur vieux de 60 ans.
Si le thermomètre indique -15 °C à Svartevaeg, à l’extrême nord du Canada, les Québécois, eux, profitent d’une météo estivale. Le temps clément se poursuivra jusqu’à la fin de la semaine, selon les prévisions d’Environnement Canada.
Questionné à savoir pourquoi cette chaleur inhabituelle s’est installée, Antoine Petit, météorologue chez Environnement Canada, répond que celle-ci est provoquée par une crête atmosphérique qui perdure au Québec. Cette dernière permet, grâce à un anticyclone, une remontée des températures chaudes du sud des États-Unis jusque sur la province et les Maritimes. Dans l’ouest du pays, c’est le contraire. Les températures sont nettement au-dessous des normales de saison.
« Partout où il y a des creux [comme dans l’Ouest canadien, où il fait froid], il y a des crêtes [comme au Québec, où il fait chaud], explique Antoine Petit. Ce sont des zones qui font le tour de l’atmosphère terrestre.
« Certains crétages peuvent être plus puissants, en fonction de leur intensité et la vitesse [à laquelle] ils se déplacent », poursuit-il, tout en mentionnant qu’il s’agit de phénomènes météo normaux.
CRÊTE STATIONNAIRE
La crête présente sur le Québec et le nord-est des États-Unis est « très stationnaire », ce qui expliquerait les températures au-dessus des normales de saison que l’on connaît depuis les deux dernières semaines.
À Montréal, le mercure pourrait dépasser aujourd’hui le record datant de 1961 alors que la métropole avait rapporté une température de 23,9 °C, selon Météo Média.
CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Au cours des prochaines années, les changements climatiques influenceront « assurément » les déplacements et l’amplitude de ces crêtes et de ces creux.
« C’est exactement ce genre de phénomène là qui sera influencé par les changements climatiques », soutient sans hésiter Antoine Petit.
Celui-ci ajoute que les liens entre la crise environnementale et les crêtes sont présentement à l’étude.