Tout n’est pas perdu pour les Raiders
Maintenant que les événements des derniers jours ont précipité la sortie de Jon Gruden, les Raiders semblent plongés dans une chute aussi vertigineuse que celle de leur ex-entraîneur en chef. En réalité, tout n’est peut-être pas si sombre quant au futur d
Quand des courriels portés au grand jour ont fait état de propos racistes, misogynes et homophobes, les carottes étaient cuites pour Gruden, qui a remis sa démission.
Les Raiders aiment bien leur image de hors-la-loi, mais en termes d’inclusion, ils se sont toujours fait une fierté d’être des pionniers. L’embauche du premier entraîneur-chef noir (Art Shell), de l’un des premiers entraîneurs hispanophones (Tom Flores) et d’une femme dans un haut poste de direction (Amy Trask) démontre qu’il s’agissait plus que d’un simple principe vertueux.
Dans ce contexte, Gruden n’allait pas survivre. Ce qui ne signifie pas que les Raiders sont morts. Il sera évidemment difficile cette saison de relancer l’équipe après une séquence de deux défaites et tout ce mélodrame. Les Raiders ne sont toutefois plus l’équipe moribonde qu’ils étaient il y a quelques années à peine.
BISACCIA EN INTÉRIM
Pour l’instant, c’est à Rich Bisaccia que revient le mandat quelque peu ingrat de redresser la barque dans la houle actuelle. Il n’est pas connu du commun des mortels, mais à titre d’entraîneur-chef adjoint et coordonnateur des unités spéciales depuis 2018, il s’avérait l’homme de la situation.
Bisaccia obtient maintenant une audition de 12 matchs, et ayant longtemps évolué aux côtés de Gruden même à ses années à Tampa, il ne devrait pas y avoir un grand dépaysement pour les joueurs dans la routine.
LES PROCHAINS CANDIDATS
À moins d’une première présence en séries depuis 2016, il serait étonnant que Bisaccia soit aux commandes de l’équipe la saison prochaine.
Le prochain entraîneur n’arrivera pas en situation désespérée avec une attaque qui a les éléments en place pour produire et une défensive qui gagnerait à maintenir le coordonnateur Gus Bradley dans son rôle actuel.
Selon les estimations actuelles, les Raiders devraient bénéficier d’une cinquantaine de millions disponibles sous le plafond salarial, si le propriétaire Mark Davis, après un déménagement coûteux à Las Vegas, souhaite dépenser. L’équipe n’a pas non plus hypothéqué sa banque de choix pour le futur.
Quant aux prochains candidats pour le poste, les années d’expérience des coordonnateurs offensifs Eric Bieniemy et Brian Daboll au sein d’organisations qui connaissent autant de succès que les Chiefs et les Bills pourraient jouer en leur faveur.
Les Raiders pourraient aussi opter pour de jeunes esprits offensifs en vogue comme Joe Brady (Panthers) et Kellen Moore (Cowboys).
En attendant, bon match du jeudi soir entre Buccaneers et Eagles !