À court de miracles
Leylah Fernandez s’est inclinée en ronde des 16 du tournoi californien
Il n’y aura pas eu de miracle cette fois. Après une convaincante première manche, Leylah Fernandez s’est inclinée devant la 44e mondiale, l’Américaine Shelby Rogers, au quatrième tour du tournoi d’Indian Wells.
La Québécoise nous avait habitués aux brillantes remontées depuis son parcours jusqu’en finale des Internationaux des États-Unis. Mais hier, elle a goûté à sa propre médecine, s’inclinant 2-6, 6-1 et 7-6 (4) en 2 h 34 min de jeu.
Fernandez avait déploré de ne pas avoir joué son meilleur tennis au tour précédant, face à la neuvième favorite, la Russe Anastasia Pavlyuchenkova.
Ce fut encore le cas face à Rogers, notamment sur son service. La Lavalloise de 19 ans a offert pas moins de 16 occasions de briser à l’Américaine de 28 ans, qui en a profité cinq fois.
Et cette fois, sa grande ténacité ne lui a pas permis de s’en sortir avec la victoire.
C’est Rogers qui s’est le mieux accrochée à la troisième manche, notamment après avoir été brisée d’entrée.
C’est aussi Rogers qui a présenté le tennis le plus créatif, multipliant les coups droits dangereux à partir du deuxième set.
Elle a réussi un total de 36 coups gagnants, contre 25 pour la 23e favorite, qui disputait le prestigieux tournoi d’Indian Wells pour la première fois de sa carrière.
« UN FUTUR BRILLANT »
Au terme de cette bagarre, la joueuse d’expérience a souligné le brio de sa jeune rivale, qu’elle battait pour la deuxième fois en autant de matchs, après Lexington, au Kentucky, l’an dernier.
« Elle a connu une saison incroyable et c’est tellement une bonne personne, sur le terrain comme en dehors, a souligné la gagnante du match en entrevue sur le court. Elle a un futur brillant devant elle. »
Il faut dire que même si elle concède 16 rangs au classement à Leylah, Rogers connaît elle aussi de bons moments. Avant le duel d’hier, l’Américaine avait remporté neuf de ses 11 dernières rencontres.
Elle avait notamment éliminé la numéro 1 mondiale Ashleigh Barty au quatrième tour du US Open, avant de perdre devant l’éventuelle championne, la jeune Britannique Emma Raducanu.
DURE DEUXIÈME MANCHE
Après un premier set solide au cours duquel elle a sauvé les deux balles de bris auxquelles elle a fait face, Leylah a semblé perdre ses beaux repères.
La Québécoise a vite tiré de l’arrière 5-0. Si elle a sauvé son honneur en brisant Rogers en fin de manche, elle lui a servi le set sur une double faute à son tour au service.
Fernandez semblait bien avoir retrouvé ses esprits – et son meilleur tennis – au début de la manche ultime. Elle s’est offert cinq chances de briser Rogers dès le premier jeu, concrétisant la dernière pour mener 1-0.
FIN ENDIABLÉE
Mais son adversaire a immédiatement répliqué, ce qui laissait présager une fin de match compliquée.
Et elle l’a été, tant d’un côté que de l’autre.
L’Américaine a notamment dû sauver trois balles de bris à cinq jeux partout. Et elle s’est ensuite offert une balle de match sur le service de Leylah, mais cette dernière l’a effacée grâce à un coup gagnant.
Puis, à deux reprises au bris d’égalité, la récente finaliste des Internationaux des États-Unis est revenue de l’arrière. Mais la troisième fois fut la bonne pour Rogers, qui affrontera aujourd’hui en quarts de finale la Lettone Jelena Ostapenko (24e), tombeuse de la deuxième favorite, la Polonaise Iga Swiatek.
Quant à Leylah, elle devrait être de retour en action à Prague, début novembre, pour défendre les couleurs du Canada à la Coupe Billie Jean King.