Une mère monoparentale meurt de la COVID-19
Sa mort a fait trois orphelins de moins de 15 ans, son mari étant décédé il y a 5 ans
Une avocate et mère monoparentale de 47 ans dans le grand Montréal a succombé à la COVID-19 le mois dernier, laissant ainsi ses trois enfants orphelins.
« Elle est entrée à l’hôpital en apprenant qu’elle avait la maladie. Elle m’a dit : “Fille, j’ai failli mourir”. Pas longtemps après, on l’a mise dans un coma et elle est morte », raconte avec émotions Muna Mingole.
C’est sa bonne amie des 12 dernières années, Lydie-Magalie Stiverne, qui est décédée le 27 septembre dernier des suites de la COVID-19. Il y a cinq ans, le mari de Mme Stiverne est mort d’un cancer. Ses trois enfants de 15, 10 et 7 ans se retrouvent désormais sans parents.
Muna Mingole a accepté de parler au Journal pour lancer un message notamment aux Québécois qui hésitent à se faire vacciner ou qui ne prennent pas de précautions durant la pandémie.
« Les gens qui ne sont pas vaccinés contre la COVID-19, j’aimerais qu’ils se demandent s’ils ont le luxe de jouer à la roulette russe ? Voulez-vous vraiment prendre ce risque ? Le vaccin est offert gratuitement en plus. On le voit avec mon amie et son époux, la vie est fragile », insiste Muna Mingole.
VACCINÉE ?
Les proches de Lydie-Magalie Stiverne interrogés par Le Journal ignorent toutefois si la mère monoparentale était vaccinée ou non. La plupart d’entre eux ont aussi refusé de nous accorder une entrevue.
« La journée de son hospitalisation, elle était incapable de respirer. Le lendemain, elle m’a dit qu’elle allait mieux, mais qu’elle avait plusieurs douleurs. Quelques minutes plus tard, elle m’a texté pour me dire qu’elle allait aux soins intensifs parce qu’elle manquait d’oxygène », raconte Mme Mingole.
Une campagne de sociofinancement a d’ailleurs été lancée ce mois-ci pour permettre aux trois orphelins d’enterrer leur mère.
UNE AVOCATE MILITANTE
Emmanuelle Beaudin se souvient surtout de son amie avocate comme d’une femme exceptionnelle qui avait toujours à coeur le bien-être de ses proches.
« Elle avait vraiment le désir que chaque personne puisse vivre bien et librement. Elle était bien impliquée aussi dans sa communauté », se rappelle Mme Beaudin.
Me Lydie-Magalie Stiverne a en effet été bénévole au sein de l’organisme Inform'elle qui a pour mission de simplifier le droit de la famille auprès de la population. Durant sa carrière d’avocate, elle a toujours été sensible aux causes liées aux enfants et à l’immigration.