Des assassins saoudiens ont été envoyés à Ottawa
L’histoire rappelle le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi en 2018
Une équipe d’assassins aurait été envoyée au Canada en 2018 pour tuer un ancien proche du prince héritier saoudien.
Dans une entrevue-choc dévoilée hier soir à l’émission américaine 60 Minutes, Saad Aljabri, ancien numéro deux des services de renseignement saoudiens, affirme que le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, est un « psychopathe ».
Il insiste en précisant que le prince aurait envoyé sans succès à l’aéroport d’Ottawa six personnes dans le but de le tuer en octobre 2018.
« Les membres de l’équipe ont menti aux douanes sur le fait qu’ils se connaissaient et ils ont transporté du matériel suspect pour l’analyse ADN. L’équipe a été expulsée », explique en entrevue Saad Aljabri, 62 ans.
Cette histoire rappelle celle du chroniqueur du Washington Post Jamal Khashoggi, un critique du prince Mohammed. Il a été assassiné le 2 octobre 2018 dans le consulat de son pays, à Istanbul, par un groupe d’agents venus d’Arabie saoudite.
Ces deux actions contre Khashoggi et Aljabri ont été menées durant le même mois en 2018 par des commandos envoyés par le prince.
LE CANADA AU COURANT
« Le Canada semble confirmer au moins une partie de cette histoire, en disant :
“nous sommes au courant d’incidents dans lesquels des acteurs étrangers ont tenté de... menacer... ceux qui vivent au Canada. C’est totalement inacceptable” », révèle un texte publié sur le site de l’émission américaine.
Saad Aljabri est d’ailleurs convaincu que le prince héritier veut encore sa mort à cause d’informations qu’il possède.
« Je suis ici pour tirer la sonnette d’alarme au sujet d’un psychopathe, tueur, au MoyenOrient avec des ressources infinies, qui représente une menace pour son peuple, pour les Américains et pour la planète », explique-t-il en parlant de Mohammed ben Salmane.
Des entités saoudiennes poursuivent au Canada et aux États-Unis M. Aljabri, qui aurait volé jusqu’à 500 millions de dollars du budget de la lutte contre le terrorisme, selon elles.