Les appels à bannir les armes se multiplient
LOS ANGELES | (AFP) Trois jours après le tir d’Alec Baldwin ayant fatalement touché une directrice de la photographie sur le tournage d’un western aux ÉtatsUnis, les appels se multipliaient hier à Hollywood pour bannir l’usage des armes à feu sur les plateaux.
Touchée au torse jeudi après l’actionnement par Alec Baldwin d’une arme utilisée comme accessoire dans le film Rust, selon un rapport d’enquête préliminaire consulté par l’AFP, Halyna Hutchins avait été transportée par hélicoptère à un hôpital du Nouveau-Mexique, où son décès a été prononcé.
Une pétition sur le site change.org, appelant à l’interdiction des armes à feu réelles sur les tournages et à de meilleures conditions de travail pour les équipes, avait récolté plus de 15 000 signatures hier.
AUCUNE EXCUSE
« Il n’y a aucune excuse pour qu’une chose comme cela se produise au 21e siècle », affirme le texte de la pétition lancée par Bandar Albuliwi, un scénariste et réalisateur.
« Il est urgent de répondre au problème des abus [du droit du travail] et des violations de la sécurité alarmants ayant lieu sur les plateaux de tournage, y compris des conditions à haut risque non nécessaires, comme l’usage d’armes à feu réelles », a par ailleurs plaidé samedi dans un communiqué Dave Cortese, élu démocrate au Sénat de Californie.
« J’ai l’intention de soumettre au vote un projet de loi qui interdirait les balles réelles sur les tournages en Californie, afin de prévenir ce type de violence insensée », a affirmé également l’élu.
La série policière à succès The Rookie, qui prend place à Los Angeles, a décidé au lendemain du drame de proscrire toute arme réelle sur son tournage, une mesure effective immédiatement, selon le magazine de cinéma The Hollywood Reporter.
THÈSE DE L’ACCIDENT PRIVILÉGIÉE
Aucune poursuite n’a encore été annoncée dans cette affaire, mais la thèse accidentelle semblait privilégiée. Alec Baldwin est resté en liberté après avoir été interrogé.
Un mandat de perquisition a été délivré par un juge vendredi, autorisant les forces de l’ordre à saisir le matériel lié au tournage ainsi que les armes et munitions utilisées comme accessoires, et les habits portés par l’acteur et le reste de l’équipe lors du drame.
Une collecte de fonds lancée par le syndicat des directeurs de la photographie dépassait les 180 000 $ hier.