Le Journal de Montreal

LES ALOUETTES SE SONT RELEVÉS

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Les Alouettes sont en train d’écrire l’une des belles histoires sportives du Québec en 2021. Vendredi, au Stade Percival-Molson, ils ont signé une quatrième victoire de suite pour grimper au premier rang de la section Est. Une première depuis 2014.

Comme lors de la saison 2019, les Alouettes sont en train de réaliser un tour de force. Après leurs six premiers matchs, ils présentaie­nt une fiche de 2-4.

À ce moment-là, ils cherchaien­t leur identité en tant qu’équipe. Le quart Vernon Adams fils ne jouait pas du bon football et il se mettait trop de pression sur les épaules. On commençait à douter qu’il puisse mener sa formation à bon port.

Du côté défensif, on avait les mêmes problèmes qu’en 2019, même si le coordonnat­eur défensif était différent. L’unité de Barron Miles accordait trop de points à l’adversaire tout en ne mettant pas de pression sur le quart adverse.

Puis, il y a eu un déclic après la victoire obtenue en prolongati­on à Hamilton. Le touché d’Eugene Lewis, qui a provoqué l’égalité en fin de match, a réveillé l’équipe. Celle-ci a réalisé qu’elle avait le potentiel pour faire un bout de chemin dans cette saison écourtée.

LA RÉSILIENCE DE SCHILTZ

Puis, Vernon Adams fils tombe au combat pour le reste de la saison régulière. L’entraîneur-chef Khari Jones n’a pas d’autre choix que d’envoyer Matt Schiltz dans la mêlée.

Depuis son arrivée à Montréal, Schiltz avait toujours eu des rôles de second ordre. Il trouvait toujours une façon de percer la formation partante, même s’il présentait des lacunes dans son jeu.

Gonflé à bloc par la confiance de ses entraîneur­s, Schiltz est en train de faire mentir ses détracteur­s. Ses deux performanc­es comme partant n’ont pas été spectacula­ires, mais il est parvenu à faire gagner son équipe. C’est tout ce qu’on lui demande.

Par contre, il peut dire merci à ses porteurs de ballon William Stanback et Cameron Artis-Payne, qui roulent à un rythme d’enfer. Ça lui enlève beaucoup de pression des épaules. Puis, quand il lance le ballon, il sait qu’il peut compter sur les mains fiables de Jake Wieneke et d’Eugene Lewis.

Et tout cela alors que les Alouettes ont acquis Trevor Harris. Au lieu de se faire du mauvais sang, il a redoublé d’ardeur à l’entraîneme­nt, afin d’être prêt pour les matchs.

Pendant ce temps, la défensive a apporté des ajustement­s importants et elle a retrouvé ses repères. Elle est dominante. Les quarts adverses ne sont pas à l’aise dans leur pochette protectric­e. Il faut saluer le travail du coordonnat­eur Barron Miles, qui a remis son unité sur les rails.

UN BOULOT À FINIR

Toutefois, les Alouettes ne peuvent pas être au-dessus de leurs affaires d’ici la fin de la saison régulière. Ils ont plusieurs gros tests au menu.

Même s’ils disputent trois de leurs quatre prochains matchs à domicile, ils affrontent la meilleure équipe de la LCF, les Blue Bombers de Winnipeg, à deux reprises. Ça ne sera pas de la tarte.

Ils ont des chances réelles de terminer au premier rang de la section Est. Ça serait une première depuis 2012, quand il y avait un certain Anthony Calvillo au poste de quart.

S’ils atteignent leur objectif, il faudra considérer Khari Jones pour le titre d’entraîneur de l’année dans la LCF. Encore une fois, il a démontré ses qualités de rassembleu­r et de leader dans un contexte qui n’était pas évident, encore une fois.

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PHOTO D’ARCHIVES Khari Jones pourrait être considéré comme entraîneur de l’année dans la Ligue canadienne de football.

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