Le Journal de Montreal

La farce est finie chez les Bengals

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Mesdames, messieurs, vérifiez si vous n’êtes pas convaincus. Doutez tant que vous voulez, mais c’est un fait. En vertu de leur victoire contre les Ravens, les Bengals sont actuelleme­nt installés au sommet de la conférence américaine.

Pas seulement au sommet de la division Nord, mais bien au sommet de la conférence. Pour vrai de vrai et le pire, c’est que ce n’est pas qu’une heureuse passade. Tout indique que les Bengals, c’est vraiment du sérieux.

Le revirement de situation est spectacula­ire pour la troupe de Zac Taylor. En 2019, les tigrés ont été la pire équipe du circuit Goodell. L’an passé, ils montraient des signes de compétitiv­ité avant que le quartarriè­re Joe Burrow fût victime d’une grave blessure au genou, mais les résultats ne suivaient pas pour autant.

À leurs trois derniers matchs contre les Ravens, les Bengals prenaient des airs de minets intimidés, avec un pointage cumulatif de 114 à 19 en faveur de leurs agresseurs. Le fait qu’ils aient dominé par 41 à 17 hier en dit long.

Non seulement les Bengals peuvent gagner, mais ils disposent maintenant du genre d’alignement complet qui est en mesure de lancer un message. Ce message, c’est que la rigolade est terminée.

Par les années passées, les Bengals montraient parfois des signes vitaux, avant de s’affaisser gentiment quand arrivaient les duels de division chargés d’importance.

PAS DE CADEAU

Jusqu’ici cette saison, ils sont allés battre les Steelers à Pittsburgh, ce qu’ils n’avaient pas accompli depuis novembre 2015. Leur victoire d’hier était leur première à Baltimore depuis 2017.

Leurs deux seules défaites ont été encaissées par trois points, face aux Bears et aux Packers (en prolongati­on).

Les Bengals se dirigent tout droit vers une première place en séries éliminatoi­res depuis 2015 et si c’est le cas, ils ne l’auront certaineme­nt pas volée.

Plusieurs facteurs expliquent la métamorpho­se des Bengals, à commencer par l’éclosion du jeune pivot Joe Burrow à sa deuxième saison. Il a été impérial face aux Ravens, avec 416 verges par la passe et trois passes de touché.

Il est devenu le 12e quart-arrière seulement depuis la fusion à lancer au moins deux passes de touché dans chacun des sept premiers matchs d’une saison. Le quart-arrière recrue craintif qu’il était n’hésite plus à dégainer. Remarquabl­e, lorsque l’on pense à la sévérité de la blessure qui avait mis fin prématurém­ent à sa première saison. Il ne montre aucune séquelle physique et encore moins mentale.

Il y a aussi le travail de la défensive qui n’est pas à dédaigner. Celle-ci rejoint le top 5 pour les points accordés, une première depuis 2015. Le noyau est formé de jeunes joueurs qui ont continué de s’imposer contre les Ravens, comme l’ailier défensif Sam Hubbard (2,5 sacs), le secondeur Logan Wilson (7 plaqués) et le maraudeur Jessie Bates (7 plaqués).

LA MEILLEURE DÉCISION

Là où les Bengals ont le plus frappé dans le mille, envers et contre tous, c’est au dernier repêchage. Ils ont sélectionn­é le receveur Ja’Marr Chase, qui était familier avec Burrow pour avoir évolué avec lui à LSU, dans la NCAA.

En avril, des voix s’élevaient pour que les Bengals protègent Burrow en optant pour un joueur de ligne offensive.

Or, Chase, avec 201 verges et un touché contre les Ravens, hier, pulvérise les attentes à son endroit.

Il a déjà accumulé 754 verges, le plus haut total dans l’histoire pour un receveur à ses sept premiers matchs. Pas si mal, pour un gars qui laissait échapper tous les ballons lancés vers lui en matchs préparatoi­res.

Avec des joueurs comme lui et Burrow, il n’y a plus lieu de parler d’un brillant avenir à Cincinnati. Car l’avenir, c’est maintenant.

 ?? PHOTO AFP ?? Joe Burrow et Ja’Marr Chase ont encore fait de la magie, notamment sur un touché de 82 verges, à Baltimore, hier.
PHOTO AFP Joe Burrow et Ja’Marr Chase ont encore fait de la magie, notamment sur un touché de 82 verges, à Baltimore, hier.

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