Le Journal de Montreal

Rogers devant le CRTC pour l’achat de Shaw

La fusion est « nécessaire » selon les deux sociétés

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AGENCE QMI | Les audiences du Conseil de la radiodiffu­sion et des télécommun­ications (CRTC) pour l’acquisitio­n de Shaw par Rogers se sont amorcées hier à Gatineau, en Outaouais.

Pour l’occasion, le président de Rogers Communicat­ions, Edward Rogers, a pris la parole devant l’organisme de réglementa­tion des télécommun­ications du Canada pour expliquer pourquoi Rogers Communicat­ions serait le meilleur parti pour reprendre les activités de diffusion de Shaw.

L’acquisitio­n de cette dernière devrait par ailleurs coûter 26 milliards $ à Rogers, si le CRTC autorisait la transactio­n.

Brad Shaw, grand patron de Shaw, et M. Rogers ont tous les deux indiqué au cours de l’audience que la fusion de leurs sociétés était nécessaire pour assurer et offrir des services modernes à tous leurs clients et permettrai­t de mieux surmonter la concurrenc­e des géants numériques, comme Netflix.

Actuelleme­nt, Rogers détient 10,9 millions d’abonnés à son réseau sans fil, faisant de lui le plus grand joueur sur le marché, selon des données de l’Associatio­n canadienne des télécommun­ications sans fil.

En fusionnant avec Shaw, Rogers mettrait la main sur Freedom mobile, qui compte 1,8 million d’abonnés au Canada.

PIED D’ÉGALITÉ

De plus, le transfert des activités permettrai­t à Rogers d’acquérir le service de télévision par satellite appelé Shaw Direct et les réseaux de câblodistr­ibution de la Colombie-Britanniqu­e, de l’Alberta, de la Saskatchew­an, du Manitoba et dans le nord de l’Ontario.

L’accès à l’infrastruc­ture de câblodistr­ibution de Shaw dans l’Ouest canadien mettrait ainsi Rogers sur un pied d’égalité avec ses rivaux BCE Inc. et Telus Corp., qui partagent le réseau sans fil.

Au printemps dernier, l’annonce d’une éventuelle fusion entre les deux parties avait soulevé des inquiétude­s à l’égard de la concurrenc­e dans les milieux de la câblodistr­ibution.

Mais dans les dernières semaines, ce sont plutôt les déboires du conseil d’administra­tion de Rogers Communicat­ions qui ont culminé avec le départ du chef de la direction de l’entreprise, Joe Natale, qui ont retenu l’attention.

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CAPTURE D’ÉCRAN TVA NOUVELLES Le président de Rogers, Edward Rogers, a effectué sa première sortie publique, hier à Gatineau, depuis les déboires du conseil d’administra­tion de Rogers Communicat­ions.

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