Le Journal de Montreal

Sursis pour Nagy

Après une tumultueus­e semaine, l’entraîneur-chef des Bears Matt Nagy a finalement pu savourer une victoire et une portion de dinde lors du duel de la Thanksgivi­ng face aux Lions. Inutile cependant de célébrer, la fin approche.

- STÉPHANE CADORETTE Stephane.cadorette@ quebecorme­dia.com

Quand la tête d’un entraîneur se retrouve sur le billot, il n’y a rien de tel pour acheter un peu de temps qu’un duel contre les Lions.

Surtout que Nagy a porté sa fiche en carrière comme pilote des Bears à 7-1 contre cette rare équipe qu’il a su figurer.

Encore une fois, ça aura quand même tout pris. Pour la huitième fois cette saison, l’équipe de celui qui avait été embauché pour son génie offensif a marqué 20 points ou moins. Ce scénario s’était produit aussi huit fois l’an passé. Et neuf fois l’année précédente. Jusqu’à quel point les Bears vont se contenter d’une production aussi anémique ?

Cette semaine, un journalist­e crédible de Chicago, lauréat d’un prestigieu­x prix Pulitzer, a mentionné que Nagy serait remercié après le match face aux Lions, peu importe le résultat.

Est-ce que l’informatio­n était fausse ou les Bears ont simplement ajusté le tir au dernier moment, vu le résultat positif d’hier ? Il y a lieu de se poser la question, puisque personne dans la haute direction de l’équipe n’a pris la peine de nier l’informatio­n.

Il aurait été facile d’émettre un banal communiqué disant que les Bears n’ont jamais discuté avec Nagy de la possibilit­é d’un congédieme­nt.

Le simple fait que les patrons de Nagy n’ont pas levé le petit doigt en dit long sur la faible cote d’amour dont bénéficie le coach à l’interne.

UN AN TROP TARD

Nagy montre un dossier de 32-27 depuis son arrivée à Chicago, en plus d’avoir amené son équipe deux fois en séries.

Il ne mérite pas de rester en poste, mais aussi incroyable que cela puisse paraître, il a quand même fait mieux que ses deux prédécesse­urs, John Fox et Marc Trestman. C’est dire à quel point les Bears sont incrustés dans leur marasme.

C’est l’an dernier que Nagy et le directeur général Ryan Pace auraient dû être congédiés. En les laissant en poste, la haute direction de l’équipe a donné son appui au fait que le tandem repêche et entame le développem­ent de Justin Fields.

Sur la touche hier, le jeune quart-arrière devra repartir sur de nouvelles bases et un nouveau système. Une précieuse année aux ordures…

LES COWBOYS S’ENLISENT

Dans le deuxième match au programme, les Cowboys ont poursuivi leur chute avec un troisième revers en quatre matchs. L’unique adversaire vaincu durant cette triste séquence a été Atlanta.

Évidemment, les Cowboys étaient privés des receveurs Amari Cooper et CeeDee Lamb, ce qui n’a pas aidé leur cause. Sauf que c’est la défensive qui a flanché. Il fallait s’attendre à ce scénario pour cette unité qui a passé plus de 39 minutes sur le terrain.

Dommage que les vedettes les plus en vue de cette rencontre aient été les officiels. Avec 28 pénalités décernées pour 276 verges, ils ont encore volé le spectacle. Quand un si bon match devient abominable à regarder, il y a un problème.

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