Des chevreuils sur la route
Attention, le gouvernement Trudeau sort l’artillerie lourde pour mater la manif qui paralyse la capitale fédérale : une table de concertation tripartite !
Ça et un discours plutôt partisan de Justin Trudeau, hier soir, qui est sorti de son mutisme. Le premier ministre s’est adressé à sa base d’électeurs vaccinés sans tendre la main à qui que ce soit.
Rien qui est susceptible de calmer les esprits ou d’amener le débat ailleurs, au-delà des bons vaccinés et des méchants qui le refusent obstinément.
Cinq ministres et un député libéraux ont été envoyés au front hier pour donner l’impression que le fédéral fait quelque chose pour aider.
Une table de concertation composée du fédéral, du provincial et du municipal pour trouver une solution, c’est dire à quel point la communication passe bien entre les ordres de gouvernement.
Il faut dire que les pouvoirs publics rivalisent d’inertie, et tout le monde s’en lave les mains.
Le maire d’Ottawa Jim Watson propose de nommer un médiateur pour négocier avec les organisateurs de la manif.
Watson n’a clairement aucune idée de ceux à qui il a affaire. Bonne chance pour négocier avec des gens comme Patrick King, un suprémaciste blanc qui appelle au soulèvement armé contre le gouvernement.
Une de ses plus récentes vidéos donne froid dans le dos.
« Vous n’avez aucune idée de ce qui s’en vient. Des balles de caoutchouc et du poivre de cayenne ? C’est rien du tout. Attendez de voir de vrais coups de feu être tirés. »
DÉBORDÉ
Le chef de police d’Ottawa, lui, est complètement débordé. Aux abonnés absents, notons aussi le nom de Doug Ford.
Le gouvernement Trudeau ne peut s’en laver les mains. Ce convoi est en marche depuis des semaines. Certains de ses éléments les plus extrêmes sont sans doute fichés par les renseignements canadiens.
N’y a-t-il eu aucune coordination des forces de l’ordre pour empêcher des centaines de camions de s’installer à 50 mètres du parlement ?