Les hôtels veulent une date de reprise pour le tourisme d’affaires
Le printemps est la plus grosse période pour les congrès, selon une association
Les propriétaires d’hôtels, qui accueillent du tourisme d’affaires, unissent leurs voix pour demander au gouvernement une date de reprise afin de limiter les pertes déjà très lourdes.
Sébastien Roy, directeur général du Delta Hotels Marriott et du Centre des congrès, au Mont-Sainte-Anne, veut savoir ce qui l’attend et il n’est pas le seul.
« Ça commence à être très long. C’est dur parce qu’on ne peut pas vendre à l’avance. C’est très important de le savoir le plus rapidement possible pour au moins sauver le reste de l’année. On a déjà perdu les premiers mois », dit-il.
Les associations hôtelières, qui font une sortie publique aujourd’hui, pressent le gouvernement de la CAQ de leur fournir au plus tôt une date de reprise.
« Le tourisme d’affaires représente de 50 % à 60 % des revenus totaux des établissements hôteliers en région. C’est énorme. C’est difficile et la fermeture a de gros impacts », soutient Véronyque Tremblay, présidente-directrice générale de l’Association hôtellerie Québec.
INQUIÉTUDE
« Un congrès, ça s’organise longtemps d’avance. C’est ça qui fait peur. Ceux qui ont des
événements prévus en avril veulent savoir s’ils pourront les tenir. Ceux qui organisent des congrès pancanadiens se disent : on va aller dans une autre province où on connaît la date de réouverture. Il y a juste au Québec où on n’a pas encore de date », déplore-t-elle.
« On est inquiets. Le printemps, c’est la plus grosse période au niveau des congrès et nous sommes en train de tout perdre », ajoute Mme Tremblay.
Alors que le secteur culturel peut accueillir jusqu’à 500 personnes à l’intérieur, l’industrie du tourisme d’affaires somme le gouvernement de faire preuve de cohérence en autorisant les hôtels et les centres de congrès à faire de même.
« ON A BESOIN D’UNE DATE »
« On a vraiment besoin d’une date de reprise. Ce qu’on accorde à un, je ne vois pas pourquoi on ne l’accorde pas à nous aussi », affirme la PDG.
« On a été patients depuis deux ans. Au début, quand la COVID a commencé, on faisait juste déplacer la date des réservations, mais là, après un an, deux ans, les gens vont aller chercher ailleurs », poursuit M. Roy.
Depuis le début de la pandémie, ce dernier affirme avoir perdu une cinquantaine de congrès.
Au cours du dernier confinement, une dizaine d’événements ont dû être annulés ou reportés.