Locataires, assurez-vous !
C’est très risqué de ne pas être assuré quand on est locataire. Voici pourquoi.
J’ai reçu récemment les résultats d’un sondage commandé par TD Assurance affirmant que 41 % des locataires canadiens ne détenaient aucune assurance habitation.
Le Bureau d’assurance du Canada (BAC) a fait son propre sondage et en arrive à une proportion de 37 %. C’est énorme !
Les deux sondages illustrent que beaucoup de locataires ne s’assurent pas à cause des coûts. Selon HelloSafe, le prix moyen d’un contrat d’assurance locataire est de 26,70 $ par mois à Montréal et de 25,10 $ par mois à Québec.
Sans surprise, ce sont les ménages moins aisés qui s’assurent le moins, selon le BAC, notamment les consommateurs plus jeunes ou non francophones.
DES CROYANCES ERRONÉES
Beaucoup hésitent à s’assurer parce qu’ils croient, à tort, que leurs biens sont protégés par l’assurance du… propriétaire.
On entend aussi très souvent que les gens estiment si basse la valeur de leurs biens qu’il ne vaut pas la peine de les assurer. C’est une erreur.
NE RIEN SOUS-ESTIMER
Les locataires sous-estiment différents coûts s’ils subissent un sinistre (feu, inondation, infiltration d’eau à cause d’une tempête, tornade) :
■ Remplacement des meubles (lit, électroménagers, ordinateur, système de son, vêtements, literie, etc.), même par des produits usagés ;
■ Séjour à l’hôtel de quelques jours à quelques semaines, pendant que l’appartement est nettoyé ou réparé ;
■ Nettoyage des meubles ou des vêtements endommagés par l’eau ou la fumée.
Mais la protection la plus sous-estimée est celle de la responsabilité civile, qui est incluse dans tous les contrats d’assurance habitation.
Voici deux cas classiques : le feu de cuisson ou l’article de fumeur oublié sur le canapé. Le locataire déclenche ainsi un incendie et il est tenu responsable des dommages non seulement à l’immeuble, mais aux biens des autres locataires. Les factures totalisant plusieurs centaines de milliers de dollars ne sont pas rares.
Une couverture normale en responsabilité protège jusqu’à un million, y compris les frais d’avocat et d’expertise. L’assureur prend alors fait et cause pour son client locataire s’il est poursuivi devant les tribunaux.