Le Journal de Montreal

Des attaquants en trop

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT Le Journal de Montréal

Alex Burrows disait que Dominique Ducharme a dirigé plusieurs matchs cette saison avec des menottes sur ses mains. Ducharme n’avait tout simplement pas d’options pour brasser ses cartes puisqu’il y avait trop de joueurs à l’infirmerie ou sur le protocole de la COVID-19.

Pour une rare fois cette saison, Ducharme avait le luxe de concocter des trios à son image avec 16 attaquants pour un entraîneme­nt.

À la veille du match contre les Devils du New Jersey, le Canadien se retrouvait avec quatre attaquants en trop : Ryan Poehling, Rem Pitlick, Michael Pezzetta et Cédric Paquette.

« Il y aura de la compétitio­n à l’interne, ça aide tout le monde », a résumé Ducharme.

LE TEMPS DE TRAVAILLER

« Chaque jour que tu arrives à l’aréna, tu veux être le meilleur joueur possible, a renchéri l’ailier Paul Byron. On a vu des trios différents, l’équipe changeait tout le temps. Maintenant, il y a des gars qui reviennent. On a pas mal notre équipe du début de la saison, c’est le temps pour nous de travailler ».

« C’est dur cette année, il faut trouver du positif. On doit recréer une flamme, pour jouer chaque jour, chaque match. Il y a beaucoup de gars qui ont des choses à prouver, des jeunes et des vétérans », a-t-il continué.

Byron reconnaît que la lutte à l’interne avec les attaquants servira la cause de l’équipe.

« Il y a toujours une personne pour te pousser dans le derrière. Si tu n’es pas à ton meilleur, il y a une personne pour prendre ta place. C’est la réalité de la LNH. Ça nous pousse. Comme équipe, nous serons meilleurs. »

MINCE À LA LIGNE BLEUE

Pour la visite des Devils, Christian Dvorak devrait revenir au jeu, tout comme Cole Caufield et Joel Armia. À moins d’un imprévu, Ducharme laissera donc dans les gradins Poehling, Pitlick, Pezzetta et Paquette.

« Je dirais que presque toute l’année nous n’avions pas cette option, a répliqué l’entraîneur en chef. Oui, c’est un luxe. Mais on devra aussi réduire le nombre d’attaquants et ajouter des défenseurs. Il y a zéro extra à la ligne bleue, il se passera des choses pour équilibrer. On pourra prendre des décisions et créer cette compétitio­n à l’interne. »

« Sans le vouloir, quand tu as 12 attaquants, les gars n’ont pas à se poser la question à savoir s’ils resteront dans la formation, a poursuivi Ducharme. Ça devient une compétitio­n naturelle aussi. »

Le Tricolore ne restera pas éternellem­ent à 16 attaquants et six défenseurs. Logiquemen­t, il y aura un défenseur du Rocket qui se greffera au groupe et deux attaquants prendront le chemin de Laval.

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