GRENIER CHERCHE DES RÉPONSES
La Québécoise aurait souhaité terminer la course
YANQING | La mine basse, Valérie Grenier cherchait des réponses à une mauvaise journée sur la montagne lors du slalom géant, hier. À ses seconds Jeux, elle aurait tant souhaité livrer une bonne performance, en vain. Elle rentrera au Québec dès les prochains jours.
La piste, la neige 100 % artificielle, des sections du parcours, un manque de confiance ?
En fait, à l’écoute de ses propos, c’est un mélange de toutes ces réponses.
C’est comme si le tracé sur « The River », une piste pentue, technique et
nd difficile en raison des conditions de neige, l’avait figée et ennuyée.
« Je ne sais pas pourquoi exactement ce qui s’est produit aujourd’hui [hier]. C’est bizarre, je ne suis pas capable de mettre le doigt sur la raison exacte », a expliqué la skieuse de Mont-Tremblant.
Elle est sortie du parcours en bas de piste, en s’accrochant le bras dans une porte à quelques mètres de l’arrivée.
DÉCEPTION
« Je suis extrêmement déçue de ma performance. En plus, je n’ai même pas traversé le fil d’arrivée. C’est vraiment décevant, a-t-elle lâché quelque temps après sa descente. Je voulais voir ce que je pouvais accomplir ici. »
En Corée il y a quatre ans, Grenier n’avait pas terminé la course à cette même épreuve technique.
Une autre raison pour cette nouvelle amère déception.
À son avis, le premier tiers du parcours lui a causé des ennuis. Escarpé et glacé, il a en fait causé des ennuis à bien plus que la Québécoise.
Mikeala Sheffler, la championne du monde et championne en titre olympique du slalom géant ne s’est pas rendue à la cinquième porte ! (voir texte ci-bas)
« C’était un passage vraiment pas évident. Je ne me faisais pas confiance et j’étais un peu sur les brake pour faire attention. C’est décevant, car c’est comme si j’avais peur après avoir vu les autres filles y connaître des difficultés », a relaté Grenier.
TOTALEMENT ARTIFICIELLE
Sa coéquipière, Cassidy Gray, a expliqué que la présence de glace très dure dans la ligne de course sous les portes compliquait le passage dans ce premier tiers du tracé.
La skieuse de la Colombie-Britannique a également quitté le parcours en fin de piste lors de la première manche.
Grenier a aussi expliqué qu’elle n’a jamais su s’adapter à la qualité de la neige des montagnes de Yanqing.
Ces sommets accidentés et dépourvus de neige naturelle, en raison du climat semi-aride de la région, ont nécessité la fabrication de neige artificielle. Dans le paysage, seules les pistes de compétition et d’entraînement sont tapissées de blanc.
« C’est une neige très différente de [celle à laquelle] nous sommes habituées. Je ne suis pas capable de skier normalement là-dessus. Même les meilleures au monde éprouvent des difficultés. Je n’ai jamais expérimenté ça », conclut-elle.