DES FAVORITES DISQUALIFIÉES POUR LEURS TENUES
Pendant que le Canada célébrait sa médaille de bronze inespérée en saut à ski,
hier, l’Allemande Katharina Althaus accusait la Fédération internationale de ski (FIS) de « détruire le saut à ski féminin ».
À l’instar de deux Norvégiennes, d’une Autrichienne et de la championne japonaise Sara Takanashi, Althaus a été disqualifiée parce que sa combinaison ne respectait pas le règlement. L’Allemagne, l’une des grandes nations de ce sport, n’a même pas pu prendre part à la finale.
En saut à ski, le poids de la combinaison des athlètes, ainsi que la longueur de leurs skis, est contrôlé à l’aide d’un calcul complexe qui tient compte de leur indice de masse corporelle. Dans cette discipline, les skieurs ont tout avantage à être le plus léger possible.
EN PLEURS
« Nous nous étions tant réjouies d’avoir une deuxième épreuve ici aux Jeux olympiques [pour les femmes], a lâché Althaus, citée par l’agence sportive allemande SID. La FIS a tout détruit avec cette opération. Je trouve qu’ils ont détruit le saut à ski féminin. »
« J’ai été contrôlée si souvent en 11 ans de saut à ski, et je n’ai jamais été disqualifiée une seule fois. Je sais que ma combinaison était conforme », a-telle ajouté, après avoir éclaté en sanglots en apprenant sa disqualification.
La Japonaise Takanashi n’a pu effectuer sa dernière descente de la finale pour la même raison, ce qui a ouvert grand la porte au Canada.
« C’EST TRÈS COMMUN »
Même si cette médaille de bronze a été obtenue dans des circonstances particulières, Abigail Strate la savourait pleinement.
« Ce n’est pas une médaille douce-amère, a-t-elle commenté en conférence de presse. Elle est aussi douce qu’une médaille olympique puisse être. »
« L’équipement est très important dans ce sport et il y a des disqualifications. C’est très commun en saut à ski », a ajouté Strate.