SOURCE D’INSPIRATION RECHERCHÉE
PÉKIN | Encore une fois, c’est Kim Boutin qui a sauvé les meubles dans l’équipe de patinage de vitesse sur courte piste, hier. Elle souhaite que cette médaille de bronze puisse inspirer et relancer ses coéquipiers.
Si elle a assuré les arrières des siens pour expliquer les gaffes au relais mixte, samedi soir dernier, elle leur a procuré une première médaille à l’anneau du Palais omnisports de la capitale.
Pour les épreuves du 500 mètres féminin et du 1000 mètres masculin, Boutin et Pascal Dion représentaient les plus beaux espoirs de médaille.
La première a grimpé sur le podium (lire texte ci-contre), tandis que le second n’a pas atteint la demi-finale, victime d’une chute dès le second tour.
« C’est dur pour le moral. Je reste sûr qu’on peut gagner des médailles dans les autres distances. Il faut rester positif et se concentrer sur la suite des Jeux », a souhaité Dion.
« C’est crève-coeur, car c’était ma meilleure opportunité de médaille, a ajouté le meneur au classement du circuit de la Coupe du monde aux 1000 m. Je sais que je suis capable de livrer de bons résultats sur cette distance. Je regarde vers le 1500 m. J’ai terminé en deuxième place cette saison sur le circuit de la Coupe du monde. »
En effet, Dion avait enregistré ce podium en Hongrie. Le 1500 m olympique aura lieu demain, heure du Québec.
SOIRÉE FRUSTRANTE
Signe d’une soirée frustrante, trois des cinq membres de l’équipe canadienne n’ont pas atteint l’étape des demi-finales.
En quart de finale du 500 mètres chez les femmes, une faute de Florence Brunelle a fait chuter sa coéquipière, Alyson Charles. Le juge a pénalisé la plus jeune membre de la formation nationale qui a vu sa soirée prendre fin. Charles s’est ensuite rendue à la deuxième finale.
JOUER LA COMÉDIE
Chez les hommes, en plus de Pascal Dion, Jordan PierreGilles a aussi commis une gaffe envers un rival. Mais sa victime, un Chinois, a eu une réaction suffisamment théâtrale pour attirer l’attention du juge à la reprise vidéo.
« Il est allé chercher le contact pour passer. C’était serré et il l’a bien vendu, a expliqué PierreGilles, disant apprendre de ses erreurs. On l’a vu. Il a joué la comédie. En quart de finale aux Jeux, à la maison en prime, c’est évident que l’arbitre va appeler la pénalité. »
L’officiel s’est montré relativement intransigeant tout au long de la soirée, marquée par de nombreux contacts, nombreuses chutes et nombreuses pénalités. Jordan Pierre-Gilles et Florence Brunelle en savent quelque chose.
Aux yeux de Kim Boutin, le zèle discutable de l’officiel ne rend pas justice au sport.