UN HOMME ET UN ATHLÈTE TRANSFORMÉ
ZHANGJIAKOU | La vie de Maxence Parrot a basculé en décembre 2018 lorsqu’il a reçu un diagnostic pour un lymphome de Hodgkin.
Sous le choc après avoir encaissé la nouvelle, le Québécois souhaitait poursuivre sa saison avec les X Games qui approchaient à grands pas et retarder les traitements, mais son médecin lui a fait réaliser l’urgence de s’attaquer rapidement au mal.
C’est après une visite chez son médecin de famille pour une bosse au cou à son retour d’une Coupe du monde en Chine au début décembre que Parrot a été confronté à la perspective qu’il souffre d’un cancer. Le verdict est officiellement tombé le 21 décembre.
Le 17 janvier, il annonçait publiquement qu’il souffrait d’un lymphome de Hodkin. Il a entrepris une série de 20 traitements de chimiothérapie en six semaines qui ont pris fin en juin.
De plus en plus malade entre chaque traitement, Parrot souhaitait arrêter. L’annonce que les X Games allaient être repoussés en août en Norvège lui a servi d e motivation.
En juin, il complétait ses 12 traitements et reprenait l’entraînement dans l’espoir de se rendre à Oslo.
RETOUR TRIOMPHAL
Il a effectué un retour triomphal en remportant l’or au big air, seulement deux mois après avoir complété sa chimiothérapie.
Sa bataille, ses premiers traitements et son retour aux X Games ont été filmés et le documentaire Max le combat
d’une vie a été lancé quelques semaines avant son départ pour les Jeux olympiques. Il est disponible aumaxparrot.com. Le planchiste espère recueillir 100 000 $ qui seront versés à la Société de leucémie et de lymphome du Canada, dont il est le porte-parole.
DES HONNEURS
Sa persévérance et sa résilience ont été récompensées par l’attribution du prix Laureus en 2021. Cette prestigieuse récompense lancée par Nelson Mandela a été décernée à Tiger Woods, Roger Federer et Rafael Nadal, notamment, dans le passé.
Parrot a aussi reçu la médaille de l’Assemblée nationale.
Le champion olympique soutient que la maladie l’a profondément changé.
« Je ne suis plus le même homme et le même athlète. Je pensais que tout était acquis alors que maintenant j’apprécie chaque moment. Je souris plus et je vois la vie de manière positive. Je me mets moins de pression, ce qui me rend encore meilleur. »
« AMPLEMENT MÉRITÉ »
Son coéquipier Mark McMorris lui a rendu un vibrant hommage, hier.
« Ça fait trois cycles olympiques qu’on fait ensemble et il est définitivement un grand planchiste. Je suis super fier de partager le podium avec lui. Comme moi, il est passé au travers de plusieurs épreuves et il mérite pleinement sa médaille d’or. »