Le Journal de Montreal

Une mère et son bébé sauvés par la rapidité de trois agents

La jeune femme a subi un malaise rare alors qu’elle était sur le point d’accoucher

- JONATHAN TREMBLAY Le Journal de Montréal

Une jeune maman a retrouvé avec bonheur et émotion les policiers qui ont sauvé sa vie et celle de son bébé lorsqu’elle a été frappée d’un grave malaise en pleine nuit alors qu’elle était enceinte de 40 semaines.

« Je n’ai pas de mots. Juste, merci », a soufflé Vicky Beaven, les larmes aux yeux, lorsqu’elle a ouvert la porte, mardi dernier, aux trois patrouille­urs de la police de Blainville.

Avec le petit Maveryk vieux d’un mois dans ses bras, la mère de famille de 34 ans tenait à les remercier de vive voix et à en apprendre plus sur la manière dont les évènements se sont déroulés.

Vers 1 h 45, le 15 janvier dernier, Mme Beaven, qui exerce le métier d’agente de bord, s’est levée et a été victime d’un malaise dans la chambre à coucher.

La voyant étendue au sol dans un liquide qu’il ne reconnaiss­ait pas, son conjoint s’est empressé de composer le 911.

Il a cependant perdu tous ses moyens en écoutant les consignes de la répartitri­ce qui lui dictait d’effectuer un massage cardiaque, du bout du fil.

Le père de trois enfants, qui a son cours de réanimatio­n cardioresp­iratoire (RCR), a figé devant sa conjointe qui gisait, inconscien­te. Pratiquer des manoeuvres sur un proche est souvent plus difficile psychologi­quement que sur un étranger.

UNE PREMIÈRE

Heureuseme­nt, les patrouille­urs Bruno Gendron et Vanessa Voyer ont mis moins de cinq minutes pour faire leur entrée dans la maison familiale.

Prudent envers le bébé à naître, l’agent Gendron raconte avoir fait le massage cardiaque avec sa collègue en soutien.

« Un massage, j’en avais déjà fait, mais sur une femme enceinte, c’était une première », s’exclame-t-il, sachant qu’il s’agissait d’une tâche risquée.

Puis le duo a été rejoint par l’agent Jean-Baptiste Piché, venu en renfort.

« J’étais trempe en lavette. Le transport a été actif, car elle se débattait », raconte l’agent Gendron, qui a fait le trajet dans l’ambulance.

DEUX MIRACLES

Par miracle, le travail combiné de tous les intervenan­ts qu’elle a croisés a sauvé la vie de Mme Beaven et celle de son petit, qui pourrait ne conserver de la mésaventur­e qu’un léger retard moteur.

« On m’a dit : “tu dois ta vie à ton mari et aux policiers” », relate-t-elle, en insistant sur le fait que les médecins auraient estimé à un maigre 10 % ses chances de survie et celles de son bébé.

Si les spécialist­es ne s’entendent pas encore sur la cause du malaise, ils ont tout de même déterminé qu’elle a été frappée d’un phénomène rare, une montée du liquide amniotique aux poumons, suivie d’un décollemen­t du placenta, d’une hémorragie interne et d’un arrêt cardiaque.

« Je suis tellement juste heureuse d’être en vie et avec mes enfants », laisse-t-elle tomber, émotive en déballant les petits cadeaux à l’effigie de policiers que ses sauveurs lui ont offerts.

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Gendron, qui sont rapidement intervenus pour les secourir dans la nuit du 15 janvier dernier, à leur maison de Blainville.
PHOTO MARTIN ALARIE Les miraculés Vicky Beaven et son petit Maverik sont entourés des patrouille­urs Jean-Baptiste Piché, Vanessa Voyer et Bruno Gendron, qui sont rapidement intervenus pour les secourir dans la nuit du 15 janvier dernier, à leur maison de Blainville.

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