Une mère et son bébé sauvés par la rapidité de trois agents
La jeune femme a subi un malaise rare alors qu’elle était sur le point d’accoucher
Une jeune maman a retrouvé avec bonheur et émotion les policiers qui ont sauvé sa vie et celle de son bébé lorsqu’elle a été frappée d’un grave malaise en pleine nuit alors qu’elle était enceinte de 40 semaines.
« Je n’ai pas de mots. Juste, merci », a soufflé Vicky Beaven, les larmes aux yeux, lorsqu’elle a ouvert la porte, mardi dernier, aux trois patrouilleurs de la police de Blainville.
Avec le petit Maveryk vieux d’un mois dans ses bras, la mère de famille de 34 ans tenait à les remercier de vive voix et à en apprendre plus sur la manière dont les évènements se sont déroulés.
Vers 1 h 45, le 15 janvier dernier, Mme Beaven, qui exerce le métier d’agente de bord, s’est levée et a été victime d’un malaise dans la chambre à coucher.
La voyant étendue au sol dans un liquide qu’il ne reconnaissait pas, son conjoint s’est empressé de composer le 911.
Il a cependant perdu tous ses moyens en écoutant les consignes de la répartitrice qui lui dictait d’effectuer un massage cardiaque, du bout du fil.
Le père de trois enfants, qui a son cours de réanimation cardiorespiratoire (RCR), a figé devant sa conjointe qui gisait, inconsciente. Pratiquer des manoeuvres sur un proche est souvent plus difficile psychologiquement que sur un étranger.
UNE PREMIÈRE
Heureusement, les patrouilleurs Bruno Gendron et Vanessa Voyer ont mis moins de cinq minutes pour faire leur entrée dans la maison familiale.
Prudent envers le bébé à naître, l’agent Gendron raconte avoir fait le massage cardiaque avec sa collègue en soutien.
« Un massage, j’en avais déjà fait, mais sur une femme enceinte, c’était une première », s’exclame-t-il, sachant qu’il s’agissait d’une tâche risquée.
Puis le duo a été rejoint par l’agent Jean-Baptiste Piché, venu en renfort.
« J’étais trempe en lavette. Le transport a été actif, car elle se débattait », raconte l’agent Gendron, qui a fait le trajet dans l’ambulance.
DEUX MIRACLES
Par miracle, le travail combiné de tous les intervenants qu’elle a croisés a sauvé la vie de Mme Beaven et celle de son petit, qui pourrait ne conserver de la mésaventure qu’un léger retard moteur.
« On m’a dit : “tu dois ta vie à ton mari et aux policiers” », relate-t-elle, en insistant sur le fait que les médecins auraient estimé à un maigre 10 % ses chances de survie et celles de son bébé.
Si les spécialistes ne s’entendent pas encore sur la cause du malaise, ils ont tout de même déterminé qu’elle a été frappée d’un phénomène rare, une montée du liquide amniotique aux poumons, suivie d’un décollement du placenta, d’une hémorragie interne et d’un arrêt cardiaque.
« Je suis tellement juste heureuse d’être en vie et avec mes enfants », laisse-t-elle tomber, émotive en déballant les petits cadeaux à l’effigie de policiers que ses sauveurs lui ont offerts.